LE CONTRÔLEUR général des lieux de privation de liberté dénonce les conditions d’hygiène « indignes » imposées aux gardés à vue, dans des recommandations publiées au« Journal officiel » du 3 juin après une visite du commissariat de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Il s’agit des premiers conseils consacrés à ce type d’établissement depuis la nomination à l’été 2008 de Jean-Marie Delarue comme autorité indépendante chargée de contrôler quelque 5 800 lieux d’enfermement (prisons, centres de rétention, hôpitaux psychiatriques, etc.).
En tout, 50 locaux de garde à vue, répartis dans 34 commissariats, 11 gendarmeries et 5 bureaux de douane, ont fait l’objet d’une visite. À Boulogne-Billancourt, qui compte 7 cellules, dont 3 de dégrisement, pour un millier de gardes à vue annuelle, sur un total de 578 000 en France, « les toilettes "à la turque" débordent », « une odeur nauséabonde saisit toute personne pénétrant » dans les bâtiments et « les murs sont recouverts d’inscriptions et de matières diverses ». Et si la fourniture de repas est obligatoire depuis une circulaire de 2003, « aucune installation ne permet au gardé à vue de faire sa toilette le matin », « le rasage et le brossage des dents sont impossibles » et « les conditions de couchage ne sont pas réunies pour accueillir des femmes et des hommes y passant la nuit ».
Certes, « de très grandes différences » existent d’un commissariat à un autre. Ici, on fournit des couvertures, là on ne les lave pas, ailleurs elles sont changées. « L’objectif consiste à atteindre une uniformisation par le haut », souligne Jean-Marie Delarue.
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier
Soumission chimique : l’Ordre des médecins réclame un meilleur remboursement des tests et des analyses de dépistage
Dans les coulisses d'un navire de l'ONG Mercy Ships