Exosquelette, prothèses bioniques, cœur artificiel…

Ces mécaniques high-tech qui vont nous réparer

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Publié le 09/10/2017

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Prothèse rétinienne
Crédit photo : PHANIE

« Remettre en marche les gens en fauteuil », tel est le credo de la société parisienne Wandercraft qui développe un exosquelette qui a notamment permis à des paraplégiques de remarcher au cours d’essais cliniques.

En 2018, une version « pro » de cet exosquelette sera d’abord disponible en centres de soins et de réadaptation pour « redonner de l’autonomie aux personnes à mobilité réduite ». Wandercraft travaille par ailleurs sur un exosquelette personnel, pensé pour « recréer une marche naturelle », en intégrant un condensé de technologies comme des algorithmes de robotique dynamique, une douzaine d’articulations robotisées animées par une électronique ultra-rapide et des micro-centrales inertielles qui ouvrent la voie à un pilotage totalement intuitif du dispositif. Une autre start-up française, Japet Medical met au point son exosquelette, « Atlas », destiné à améliorer la prise en charge du mal de dos en utilisant une thérapie qui combine mouvement et traction dans le but de permettre une reprise d’activité sans douleur dans le cadre d’une rééducation fonctionnelle en établissements de soins.

Interfaces homme-machine

En matière de prise en charge du handicap des personnes amputées, les prothèses robotisées bioniques sont en train de changer la donne à l’image de la medtech Bebionic. Récemment rachetée par le groupe allemand Ottobock, la société propose une prothèse de main myoéléctrique dotée de quatorze modes de préhension et positions différentes pour répondre à presque tous les usages quotidiens. La prothèse s’attache aux muscles restant accrochés au membre amputé. Des électrodes mesurent les contractions et envoient des signaux électriques activant les moteurs de la prothèse.

Plusieurs équipes de chercheurs œuvrent par ailleurs à améliorer le contrôle de ces prothèses nouvelle génération et rendre leur usage plus intuitif, en créant une interface homme-machine bidirectionnelle. En Suisse, des neuroscientifiques de l’université de Genève explorent ainsi les pistes pour injecter dans le cerveau la sensation de mouvement de la prothèse de manière artificielle, ce qui permettrait de faire bouger une prothèse bionique plus rapidement et de manière plus naturelle.

Rétines et pancréas artificiels

L’une des innovations les plus attendues et suivies reste le cœur artificiel bioprothétique CARMAT dont l’étude PIVOT se poursuit et devrait s’étendre au-delà de la France avec l’objectif d’aboutir enfin à une alternative thérapeutique pérenne pour les malades souffrant d’insuffisante cardiaque biventriculaire terminale.

Dans le champ des prothèses rétiniennes, les systèmes de vision bionique vont permettre aux patients ayant perdu la vue de vivre façon plus autonome à l’image des solutions IRIS II de Pixium Vision ou de l’Argus II de Second Sight, toutes deux éligibles en France au forfait innovation. Une autre bataille industrielle se joue enfin s’agissant du pancréas artificiel pour les diabétiques de type 1. Au printemps dernier le français Diabeloop a lancé une étude clinique pour obtenir le marquage CE de son pancréas artificiel en vue d’une commercialisation. Outre Atlantique, Medtronic a de son côté déjà annoncé en juin le feu vert de la FDA pour son dispositif MiniMed 670G.

David Bilhaut