Les chances de grossesse après fécondation in vitro (FIV) sont estimées à seulement 30 %. Plus de 4 000 de ces grossesses vont aboutir à des fausses couches précoces, souvent liées à des aneuploïdies embryonnaires. L’augmentation de l’âge des femmes lors de la première grossesse est constante dans la dernière décennie et en rapport avec les changements sociétaux. Les centres d’assistance médicale à la procréation (AMP) sont confrontés à une demande croissante de prise en charge de couples dont les femmes sont âgées de plus de 38 ans. Or, les taux d’aneuploïdies embryonnaires sont corrélés à l’âge féminin, avec un risque significativement augmenté dès l’âge de 38 ans. La présence d’anomalies chromosomiques pourrait expliquer l’incapacité de l’embryon transféré dans l’utérus maternel de s’implanter, ou ultérieurement, arrêter son développement.
Ouvrir le diagnostic génétique préimplantatoire
Le diagnostic génétique préimplantatoire des aneuploïdies (DPI-A) a pour objectif d’éviter le transfert d’embryons aneuploïdes. Il augmente donc les chances d’implantation et réduit le risque de fausse couche. Les innovations technologiques en génétique et en biologie de la reproduction permettent désormais de proposer une technique de DPI-A fiable, pour laquelle une réévaluation de la balance bénéfice/risque semble indispensable. En particulier, il semble que l’âge maternel supérieur à 37 ans, les antécédents de fausses couches à répétition, ainsi que les échecs répétés d’implantation en l’absence de problème de réceptivité endométriale, puissent constituer des indications pertinentes à ce DPI-A, qui est pour l’instant interdit en France.
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