Start-up en santé et biotech' : Kurma Partners veut réinventer le financement

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Publié le 23/11/2016

C'est bien connu, les délais entre la découverte d'une molécule efficace (ou la création d'un projet innovant) et la mise sur le marché peuvent prendre plusieurs années.

Pour doper la recherche, repérer les pépites, et surtout soutenir les entrepreneurs, la société de gestion et de capital-risque Kurma Partners entend développer, à travers ses différents fonds, un « nouveau modèle d’investissement » qui associe précocement des partenaires issus de la recherche académique, de l’industrie pharmaceutique et de l’écosystème financier. Objectif : accélérer la transition du stade de la recherche à celui de produit thérapeutique.

« Un tiers de notre activité est dédié à un travail de structuration des projets avec les chercheurs. Il faut prouver l'intérêt thérapeutique et nouer des partenariats industriels avant de se lancer dans la création de l'entreprise », explique Vanessa Malier, une des associées de Kurma Partners, soulignant que quatre start-up en santé ont vu le jour sous sa houlette ces trois dernières années.

Tisser des liens  

Pour Daniel Olive, chef de l'équipe « Immunité et Cancer » du centre de recherche en cancérologie de Marseille (CRCM) et cofondateur de ImCheck Therapeutics, une société de biotechnologies développant des immunothérapies, l'aventure n'aurait pas été possible sans l'intervention de Kurma Partners. « Nous ne sommes pas formés à l'aspect financier des projets ni à l'écosystème économique ! », témoigne-t-il, assurant qu'une expertise pour avancer sereinement était nécessaire.

En pratique, la société de gestion traque très tôt les partenaires industriels susceptibles d'être intéressés par le projet et elle met à disposition des chercheurs son réseau afin de tisser des liens. Ce réseau de proximité permet de relier le projet de recherche « au besoin clinique ».

Pour ImCheck Therapeutics, c'est le groupe allemand Boehringer Ingelheim qui a fourni son expertise. « Ces contacts avec les investisseurs sont riches. Ils permettent d'accéder à un réseau, d'éviter de perdre du temps ou de faire des erreurs », résume Daniel Olive. Le fruit de leur collaboration permettra de réaliser « une phase de test sur l'homme d'ici à deux ou trois ans », conclut-il. 

Sophie Martos

Source : lequotidiendumedecin.fr