Boissons énergisantes

Des risques chez les jeunes

Publié le 18/01/2012
Article réservé aux abonnés

SELON une étude publiée dans le Medical Journal of Australia, le nombre de cas d’effets indésirables survenus après la consommation de boissons énergétiques contenant de la caféine, telle que le Red Bull, est en augmentation en Australie. Les auteurs, Naren Gunja et Jared Brown, ont analysé les appels aux centres antipoison enregistrés au cours de ces 7 dernières années. Sur la période, 297 cas ont été recensés avec une augmentation du nombre de cas annuel de 12 en 2004 à 65 en 2010. La plupart concernait des jeunes (âge médian de 17 ans) et majoritairement les garçons qui avaient mélangé ces boissons avec d’autres produits comme l’alcool. La majorité des cas concernaient un usage festif (217 cas), les autres concernant les consommations accidentelles chez l’enfant (62 cas), les empoisonnements volontaires (16). Un cas d’allergie et un cas d’exposition au cours de l’allaitement ont aussi été observés. Dans 87 % des cas d’usage festif, les sujets ont rapporté des symptômes comme des palpitations, des tremblements, de l’agitation, des problèmes digestifs ayant nécessité une hospitalisation (128 cas). Certains patients (31) ont présenté des troubles sérieux cardiaques ou neurologiques (arythmie, ischémie, hallucinations ou crises d’épilepsie). « Notre étude démontre l’étendue des problèmes liés à la consommation en Australie des boissons énergisantes, et leur toxicité, notamment parmi les adolescents », soulignent les auteurs. Les symptômes observés évoquent, selon eux, une surdose de caféine, les quantités ingérées variant entre 3 et 5 boissons par cas. Les autorités sanitaires devraient, suggèrent-ils, mieux sensibiliser les jeunes mais aussi améliorer l’étiquetage de ces produits et réglementer leur contenu en caféine. Ils recommandent l’inscription d’un avertissement et du numéro du centre antipoison sur l’étiquette.

 Dr L. A.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9068