Maladies à déclaration obligatoire

Le mésothéliome bientôt sur la liste

Publié le 21/09/2011
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LA PHASE pilote s’est révélé « très positive », souligne l’Institut de veille sanitaire dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » (20 septembre 2011 n° 33-34). « Tout médecin amené à diagnostiquer un mésothéliome devra le déclarer », poursuit l’InVS, l’objectif étant de renforcer la surveillance de cette maladie, d’augmenter la reconnaissance des maladies professionnelles liées à l’amiante et d’améliorer la connaissance des cas survenant en dehors d’une exposition professionnelle.

Le mésothéliome deviendra ainsi la 31e maladie à déclaration obligatoire (MDO). Le « BEH » fait le point sur les évolutions récentes du dispositif, instauré en France dès la fin du XIXe siècle et qui a été profondément remanié en 2003. L’article signé Magid Herida vise sans doute à mieux faire connaître ce système de surveillance passif, dont l’exhaustivité « repose sur la participation des professionnels de santé ». Une enquête nationale montrait en 2005 que 25 % des médecins et 36 % des biologistes avaient diagnostiqué au moins une MDO mais ne l’avaient pas déclaré, cette sous-déclaration étant due à une méconnaissance du dispositif plutôt qu’à une réelle réticence.

Cinq nouvelles maladies.

Une des principales modifications introduites en 2003 a été la distinction entre signalement et notification. Si la notification concerne toutes les MDO, seules celles pour lesquelles une intervention locale, nationale ou internationale urgente est requise doivent faire l’objet d’un signalement. Le professionnel de santé est alors tenu de signaler « sans délai et par tous les moyens appropriés » le cas aux autorités sanitaires locales afin que ces dernières puissent mettre en œuvre des mesures de prophylaxie individuelle et de collective. Seulement 4 MDO ne font pas partie des maladies dites à signalement (infection aiguë symptomatique par le virus de l’hépatite B, infection par le VIH, tétanos et, donc, mésothéliome).

Depuis 2003, la liste des MDO s’est enrichie de cinq nouvelles maladies. La rougeole (juin 2005), l’hépatite A (novembre 2005), la dengue et le chikungunya (2006) et enfin le mésothéliome. Depuis leur mise en place en 2010, les agences régionales de santé (ARS) sont destinataires des fiches de déclarations des MDO. Plusieurs de ces fiches ont été modifiées (arrêté du 22 août 2011). Elles sont disponibles sur le site de l’InVS (http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Mal…) sauf pour le VIH et l’hépatite B. Dans ces deux derniers cas, les fiches sont à demander à l’ARS du lieu d’exercice.

 Dr LYDIA ARCHIMÈDE

Source : Le Quotidien du Médecin: 9008