Phase pilote dans 6 régions

LA DÉCLARATION obligatoire (DO) des mésothéliomes est un des objectifs inscrits dans le plan Cancer 2009-2013. La déclaration de tous les mésothéliomes devrait concerner tout le territoire métropolitain et les régions ultramarines « au cours du deuxième semestre 2011 », explique au « Quotidien » le Dr Laurence Chérié-Chaline, du département Santé-Travail de l’Institut de veille sanitaire (InVS). La mise en place du dispositif a été confiée à l’Institut par le ministère de la Santé. « Nous n’avons pas souhaité déployer cette DO de façon brutale sur l’ensemble des régions. Nous avons décidé de le faire en deux phases pour être le plus opérationnel possible lors du fonctionnement en routine du dispositif », explique le médecin.

Le 1^er janvier dernier, l’InVS a donc lancé, en collaboration avec les agences régionales de santé et les cellules de l’InVS en région, une première phase dans 6 régions, dont 3 disposant déjà du Programme national de surveillance des mésothéliomes (PNSM). En effet, la DO doit compléter le PNSM qui, lui, est limité aux tumeurs pleurales dans 23 départements. En plus des 3 régions avec PNSM – Aquitaine, Île-de-France (Val-de-Marne et Seine-Saint-Denis) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var) –, la première phase concerne les régions Auvergne, Lorraine et Midi-Pyrénées. L’ensemble des médecins des 6 régions ont été informés par courrier.

Cette phase pilote devrait permettre de définir précisément le contenu du formulaire de notification des cas, de vérifier le bon fonctionnement de la déclaration parallèle des pathologistes et des spécialistes conduits à poser un diagnostic de mésothéliome (pneumologues, cancérologues, chirurgiens digestifs )ou encore la bonne articulation entre la DO et le PNSM.

Cette première phase, d’une durée de six mois, devrait être suivie, après ajustement, de la publication des textes réglementaires (décret et arrêté) qui rendront obligatoire la déclaration des mésothéliomes.

L’objectif de la DO est de renforcer la surveillance épidémiologique de ces pathologies, d’augmenter la reconnaissance des maladies professionnelles liées à l’amiante et d’améliorer la connaissance des cas survenant en dehors d’une exposition professionnelle à l’amiante.