Variole du singe : malgré le recul de l'épidémie, les autorités encouragent la seconde injection

Par
Publié le 10/11/2022

Crédit photo : AFP

Rester vigilant et aller au bout de son schéma vaccinal : tel est le message adressé par les autorités de santé alors que l'épidémie de variole du singe est en forte diminution - après le pic de début juillet.

Selon le dernier bilan de Santé publique France, seulement trois cas de monkeypox ont été confirmés entre le 25 octobre et le 1er novembre, dont un seul en Île-de-France, là où l'épidémie a débuté en mai dernier. Au 1er novembre, 4 097 cas ont été recensés en France.

Pour autant, l'Agence régionale de santé francilienne encourage les personnes n'ayant eu qu'une injection à réaliser la seconde pour atteindre une protection optimale, conformément aux recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) - même si la première dose confère déjà une bonne protection, selon les données en vie réelle. Le délai optimal pour cette seconde injection est selon la HAS, de 28 à 35 jours après la première dose.

Sont notamment concernés les groupes les plus exposés au virus : hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, personnes trans déclarant des partenaires sexuels multiples, travailleurs du sexe et professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle. Et depuis l'actualisation des recommandations de la HAS, les femmes partenaires occasionnelles ou partageant le même lieu de vie que des personnes à très haut risque d’exposition au virus.

Des centres de vaccination recalibrés en Île-de-France

« Les 71 000 injections vaccinales qui ont été réalisées dans les services hospitaliers et dans les 30 centres ambulatoires de vaccination habilités par l’ARS, ainsi que l’adaptation des comportements individuels ont joué un rôle majeur dans cette évolution favorable », se félicite l'ARS Île-de-France. Et de rappeler la nécessité d'une vigilance individuelle et collective : autosurveillance, isolement en cas de symptômes, consultation et signalement.

L'Agence annonce par ailleurs que « compte tenu de cette évolution favorable, le dispositif d’accès à la vaccination s’adapte en concentrant désormais la vaccination dans plusieurs centres », dont la liste est disponible sur sante.fr.

Au niveau international, l'Organisation mondiale de la santé maintient l'alerte sanitaire maximale malgré la baisse des cas en Europe et en Amérique, estimant qu'il y a des raisons de s'inquiéter, à cause des nouvelles infections dans certains pays (en particulier en Amérique centrale et latine), du manque de moyens dans les pays pauvres, et du risque de stigmatisation. Selon l'agence européenne de contrôle des maladies (ECDC), quatre scenarii existent. Pile : rebond de l'épidémie, lié notamment au retour de comportements à risque, ou circulation réduite du virus avec des flambées sporadiques. Face : recul persistant de l'épidémie, voire élimination de la maladie en Europe.


Source : lequotidiendumedecin.fr