Les malades atteints de cancer évolutif sous traitement font partie des personnes à risque de formes graves de Covid-19. Pour le cancer du sein, une étude française récente tend toutefois à rassurer. Selon ce travail, sur plus de 15 000 patientes traitées pour une tumeur mammaire dans les hôpitaux de l’Institut Curie au cours des quatre derniers mois, seulement 59 ont été touchées de façon certaine par le Covid-19, « ce qui semble correspondre à la fréquence estimée des cas positifs dans l’ensemble de la population française (0,2-0,4 %) », estiment les auteurs. De plus, il n’a pas été retrouvé d’association entre la gravité de la maladie et le type de traitement anti-tumoral en cours. Ainsi, chez les femmes traitées pour un cancer du sein, « le Covid-19 ne semble pas plus fréquent que dans la population générale, et sans surmortalité majeure apparente, ce qui est une bonne nouvelle », conclut l’Institut Curie.
En revanche, combien de tumeurs non dépistées à temps et de cancers en cours de traitement aggravés faute de suivi pour cause de Covid ? Inquantifiable pour l’instant, estime le Dr Bruno Cutuli, président de la Société française de sénologie et de pathologie mammaire, alors que plusieurs associations de patientes ont fait remonter les réticences de certaines malades à se rendre à l’hôpital en cette période d’épidémie. « Deux mois de délai pour un cancer du sein de bon pronostic n’ont pas tellement d’incidence », rassure le Dr Cutuli. Mais qu’en sera-t-il des tumeurs plus agressives ?
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