Avant d’être rendu public, le nouveau calendrier vaccinal a été testé auprès d’un panel de généralistes et de pédiatres(étude Percevac). Avec, globalement, « un accueil plutôt favorable », résume le Pr Serge Gilberg Quelques interrogations ont toutefois émergé : crainte d’un suivi moins important des nourrissons découlant de la suppression de l’une des visites motivée par la primo-vaccination, inquiétude d’une éventuelle perte d’efficacité vaccinale, suspicion de l’existence d’arguments financiers à l’origine du changement, et questionnement quand à l’adaptation du calendrier vaccinal pour les enfants déjà engagés dans le schéma vaccinal actuel. « Une simplification vraiment bienvenue » De son côté, le Dr Céline Buffel, chef de clinique à l’université Paris-Descartes et médecin généraliste dans l’Essonne, salue « une simplification vraiment bienvenue », notamment chez l’adulte. « Je pense que le fait de raisonner par âge plutôt que par délai entre rappels sera bien plus simple et permettra “d’attraper” davantage de patients ». Cette jeune généraliste se félicite aussi de la suppression de certaines injections chez les nourrissons. « Comme ils ont toujours un rhume, de la fièvre, etc., il peut être difficile de les vacciner à l’heure dite et on leur court toujours
un peu après. Le nouveau calendrier vaccinal devrait permettre de “souffler un peu”. »
Quand au risque éventuel de relâchement du suivi médical, le Dr Buffel n’y croit pas pour le nourrisson. « Cela pourrait être davantage vrai chez l’adolescent mais il faut reconnaître que, de toute manière, cette population consulte déjà très peu même pour se faire vacciner. Contrairement aux certificats de sport, le rendez-vous vaccinal de 16-18 ans ne constituait donc que rarement un motif de consultation en soi…
Article précédent
Le spectre de la résurgence
Une transition bien codifiée
Le spectre de la résurgence
Des praticiens plutôt enthousiastes
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature