Le spectre de la résurgence

Publié le 19/04/2013

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Le schéma vaccinal simplifié désormais préconisé pour les vaccins diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite et Haemophilus risque-t-il induire une résurgence de certaines maladies infectieuses de l’enfant? A priori non répondent les experts. Globalement, « il n’existe pas d’arguments qui permettent de craindre que le schéma proposé soit moins immunogène » précise le CTV. De plus, ce risque « ne concerne ni le tétanos (le nourrisson n’est pas à risque), ni la diphtérie (couverture vaccinale très élevée et immunité de groupe), ni la polio (ne circule pas en Europe, immunité de groupe), ni l’hépatite B, ni le pneumocoque (schéma vaccinal non allégé) ».

Concernant l’Haemophilus, aucune réémergence n’a été observée dans les pays européens ayant adopté un schéma simplifié. Cependant, « une baisse plus rapide du taux d’anticorps acquis en primo-vaccination pourrait créer une courte période de vulnérabilité entre la 2e et la 3e dose ». Le rappel précoce à 11 mois devrait permettre de circonscrire le problème.

« Les conséquences éventuelles sur l’épidémiologie de la coqueluche méritent une attention particulière » estime en revanche le CTV, tout en rappelant que la stratégie française vise surtout à éviter la survenue des coqueluches graves du nourrisson. « Ceci est relativement indépendant de la vaccination des nourrissons mais dépend du niveau de protection de l’entourage ». Par ailleurs, le maintient d’un début de vaccination à l’âge de 2 mois devrait limiter l’apparition d’infections précoces « Ce nouveau calendrier n’est donc pas susceptible d’induire une augmentation de l’incidence des coqueluches précoces » rassure le CTV.

Enfin, ces 2 pathologies font l’objet d’une surveillance épidémiologique spécifique. « Une augmentation inattendue de l’incidence de ces maladies ne manquerait pas d’être rapidement repérée ».