Récemment, de nombreuses études ont évalué l'effet de mesures prophylactiques destinées à diminuer le risque d'allergie alimentaire.
L'introduction de yaourt, beurre ou d'autres produits laitiers avant l'âge d'un an entraînerait une diminution du risque d'asthme et d'allergie alimentaire à l'âge de 6 ans. « La diversité dans la consommation de fromages à l'âge de 18 mois serait également bénéfique, grâce à un apport augmenté de bifidobactéries », a souligné la Dr Amandine Divaret-Chauveau (Nancy).
Il en est de même pour l'œuf : plus il est introduit tardivement et plus le risque d'allergie à l'œuf est élevé.
L'étude LEAP (1) et LEAP-on ont montré que l'introduction précoce d'arachides permettait d'acquérir une tolérance chez des enfants à risque (allergiques à l'œuf et/ou présentant un eczéma sévère), qui persiste même après 12 mois d'éviction.
En pratique, chez un enfant sain, qui n'est pas à risque, une introduction précoce des allergènes peut être recommandée dès 4 mois et le plus rapidement possible à partir de cet âge : une cuillère à café de beurre de cacahuètes 3 fois par semaine, 1 œuf par semaine réparti en deux ou trois prises, 5-10 g de poisson 2 à 3 fois par semaine.
C'est ainsi qu'une start-up américaine a imaginé une poudre (SpoonfulOne) à saupoudrer sur la nourriture des enfants, qui renferme tous les allergènes majeurs (arachides, noix, lait, œuf, poisson, crustacés, blé, soja, sésame, ainsi qu'une dose de vitamine D).
Pour les enfants à risque présentant un eczéma sévère, une allergie alimentaire (allergie aux protéines de lait de vache), ou une atopie familiale importante, un bilan allergologique doit être réalisé à l'âge de 4 mois, avant la diversification : dans l'idéal, prick-tests cutanés ou sinon dosage des Ig E spécifiques.
Communication de la Dr Amandine Divaret-Chauveau (Nancy) « Prévention des allergies alimentaires et diversification alimentaire »
(1) Du Toit et al. Randomized Trial of Peanut Consumption in Infants at Risk for Peanut Allergy. N Engl J Med 2015;372:803-13
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