Depuis 2021, la primo-prescription de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) du VIH est ouverte aux généralistes. Selon le Dr Guillaume Conort, généraliste et maître de conférences associé à Bordeaux, cette possibilité devrait permettre de réduire les inégalités d’accès au traitement. Car « ceux qui ont accès aujourd’hui à la PrEP sont principalement des hommes blancs bien insérés socialement – ayant pour la plupart des relations sexuelles avec d’autres hommes ».
A contrario, divers groupes pourtant exposés au VIH mais auxquels « on ne pense pas » n’en bénéficient pas suffisamment, déplore le Dr Conort. Des populations au premier rang desquelles figurent les femmes à risque, « qui représentent plus de la moitié des personnes qui n’ont pas accès à la PrEP ». Pourtant, les femmes en situation de précarité, pouvant difficilement négocier le préservatif, voyageant – elles-mêmes ou leur partenaire – régulièrement dans des pays de forte endémie, présentant des infections sexuellement transmissibles itératives, etc., sont bien éligibles au traitement. Du moins en schéma continu. Car chez les femmes, du fait de sa mauvaise diffusion vaginale, la PrEP n’est efficace qu’après 7 jours, contre-indiquant une utilisation à la demande.
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