Les données relatives à la fonction pulmonaire (CVF, VEMS…) et à la ménopause, provenant de 141 076 femmes âgées de 40 à 70 ans et participant au projet UK Biobank ont été analysées. « Il s’agit de la plus grande étude réalisée à ce jour, sur ce sujet », a déclaré le Dr Andre Amaral (Imperial College, Londres). Les résultats ont montré que la fonction pulmonaire chez les femmes ménopausées était significativement plus basse que chez les femmes préménopausées ; CVF : - 42 ml (IC 95 % : -53,-30), VEMS : - 34 ml/s (IC 95 % -43,-24). Un déclin fonctionnel plus important a été observé chez les femmes qui avaient subi une hystérectomie et/ou ovariectomie et chez celles qui avaient eu une ménopause précoce. Ces données étaient toujours vraies chez les femmes qui n’avaient jamais fumé. Cette association ne s’explique donc pas par le tabagisme. L’obstruction bronchique n’était pas significativement associée à la ménopause (OR = 1,03 [IC 95 % 0,94-1,13]).
Ainsi, les cliniciens doivent être particulièrement attentifs à la fonction pulmonaire chez les femmes qui ont une ménopause précoce, indépendamment de leurs antécédents tabagiques. Les femmes après 40 ans devraient se faire examiner et se soumettre périodiquement à des examens (explorations fonctionnelles respiratoires…). La pratique régulière d’un exercice physique est recommandée afin d’augmenter leur capacité pulmonaire. « Les résultats de cette étude sont particulièrement importants, avec l’espérance de vie qui augmente au-delà de 80 ans chez les femmes qui vont ainsi passer une grande partie de leur vie après la ménopause », a conclu le Pr J. Vestbo (président de l’ERS, Manchester).
D’après la communication de A. Amaral « Lung function in postmenopausal women from UK Biobank »
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