58 627 inscrits en PACES, nouveau record : les études de santé plébiscitées

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Publié le 13/12/2016
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Crédit photo : S. TOUBON

L'intérêt des jeunes pour les études de santé ne faiblit pas en France, bien au contraire. Selon les dernières statistiques de l'AUFEMO* pour la conférence des doyens, que « le Quotidien » dévoile en exclusivité, exactement 58 627 étudiants se sont inscrits pour l'année universitaire 2016-2017 en première année commune aux études de santé (PACES, qui regroupe la médecine, l’odontologie, la maïeutique, la pharmacie et la kinésithérapie). Près de 500 personnes supplémentaires se sont ainsi engagées en PACES cette année, soit une hausse de 0,85 % en un an.

« La médecine et la filière santé en général continuent d'être très attractives car il s'agit d'une voie très professionnalisante », analyse le Pr Jean-Luc Dubois-Randé, président de la Conférence des doyens. L'orientation active menée ces dernières années en lycée pour dissuader les jeunes dont le profil n'est pas adapté de s'engager dans les études de santé, ne semble guère porter ses fruits. Ils étaient 54 178 en 2011 et 58 567 en 2014 à tenter leur chance. Le nombre de candidats en PACES est donc un nouveau record depuis la création de la PACES en 2010...

Si la tendance générale est à la croissance des inscrits, un plus grand nombre de facultés (23) ont subi une baisse de candidats (n'excédant pas 10,5 %), 18 UFR affichant une hausse.

Avec 3 147 inscrits, Bordeaux devient la plus importante PACES de France, devançant de quelques unités Lille II (3 140). Les facultés de Montpellier-Nîmes (2 882), Marseille (2 791, -6,7 %), Paris VI (2 437) et Paris V (2 407) figurent toujours parmi les promotions les plus conséquentes de première année. 

En dépit de ces effectifs massifs, la diffusion simultanée des enseignements dans plusieurs amphis, la dématérialisation des cours, disponibles en support vidéo dans la plupart des facs, et le développement des tutorats, permettent d'éviter les situations de saturation qu'ont subies certaines villes il y a encore une dizaine d'années. 

Moins de 14 % de reçus en deuxième année 

Avec la création d'une antenne à Vichy de 300 places, Clermont-Ferrand a vu ses effectifs augmenter de 36 %. Il s'agit de la plus forte hausse en volume et en pourcentage enregistrée en un an. A contrario, Amiens (-10,5 %), Saint-Denis de la Réunion (-10,5 %), les Antilles-Guyane (-9 %), Paris XI (-7 %) et les facs de Toulouse (-3 %) comptent cette année moins d'étudiants.

La publication des effectifs de première année permet d'en savoir plus sur le taux de réussite général au très sélectif concours de médecine. Le ministère de la Santé ayant annoncé un numerus clausus en médecine à 8 154 en 2017, ce sont moins de 14 % des étudiants engagés en PACES qui seront admis en deuxième année de médecine l'an prochain.

Selon le Pr Dubois-Randé, la PACES doit évoluer pour devenir « une voie d'entrée vers les métiers de la santé, en général, et pas uniquement médecine. Nous aurons besoin d'orienter les étudiants vers d'autres licences pour les former aux métiers du droit, de la régulation, de la bioéthique, ou de l'expertise autour des dispositifs », détaille le doyen, persuadé qu'il est possible d'agir pour limiter le gâchis humain de la première année.

*Administration universitaire francophone et européenne en médecine et odontologie (AUFEMO)


Source : lequotidiendumedecin.fr