À partir d’aujourd’hui et jusqu’à vendredi, quelque 6 100 étudiants de sixième année de médecine passent les épreuves classantes nationales (ECN).
Les examens se tiennent dans sept villes de l’Hexagone : Clermont-Ferrand, Paris, Strasbourg, Lille, Poitiers, Marseille et Toulouse. À l’occasion de cette sixième édition, les ECN se dérouleront sur trois jours au lieu de deux. Les candidats plancheront en effet vendredi pour la première fois sur la lecture critique d’article scientifique (LCA). Très critiquée en 2007 par l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) car elle n’était pas uniformément enseignée dans toutes les facultés de l’Hexagone, la LCA intègre donc finalement les ECN. Il a été convenu que le coefficient de la lecture critique d’article sera pondéré à 5 % de la note globale pour être porté à 10 % l’année suivante.
Le Centre national des concours d’internat (CNCI) précise sur son site que les classements des ECN seront communiqués aux candidats par courrier en juillet et publiés par arrêté du ministère de la Santé au Journal Officiel. Les étudiants pourront accéder à leur classement sur Internet à partir du 20 juillet.
Combien de postes d’internes ?
Du 18 août au 15 septembre, ils devront effectuer leur "préchoix" de spécialité d’internat sur un site dédié du ministère de la Santé. Le choix définitif de spécialité s’effectuera du 17 au 30 septembre lors du désormais traditionnel « amphithéâtre de garnison » dans un complexe de Lognes, en Seine-et-Marne. Les étudiants se succéderont par tranche de 600 à 700 personnes, selon leur rang de classement, pour opter pour une des onze filières médicales et une des 28 facultés de médecine. Comme l’an dernier, le nombre de postes d’internat ouverts à la prochaine rentrée universitaire ne sera connu qu’une fois les épreuves passées. Cette répartition des postes d’internat ne s’annonce pas facile. Les propositions de répartition de l’Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS) trancheraient avec les tendances observées les années passées et ne feraient pas l’unanimité au ministère de la Santé. « Il semblerait qu’il y ait un décalage entre les propositions de l’ONDPS et le message politique que souhaite faire passer le ministère de la Santé dans le cadre du projet de loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST), notamment concernant la médecine générale. Il risque d’y avoir de longues discussions dans les semaines prochaines », souligne un responsable syndical.
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