« Suite à un signalement article 40 du code de procédure pénale, j'ai ouvert une enquête pénale confiée à la DIPN de Tours, direction interdépartementale de la police nationale » a indiqué sur X (ex-Twitter) la procureure de la République de Tours Catherine Sorita-Minard.
L'université de Tours avait indiqué qu'un signalement a été effectué auprès du parquet et que les autorités compétentes avaient également été saisies « afin qu'une enquête administrative susceptible de suites disciplinaires soit diligentée ».
Femme nue, inconsciente, verre à cocktail et et GHB…
Le 17 septembre, « la cellule de lutte contre les violences sexistes et sexuelles de l'université de Tours a été alertée de la présence d'une banderole sexiste déployée lors d'une soirée d'étudiants en médecine organisée le 16 septembre », a précisé mardi l'université dans un communiqué. D'autres alertes concernant « des actes de bizutage et des agressions sexuelles commises lors de soirées étudiantes en médecine » ont aussi été reçues par l'administration.
Sur cette banderole, dont une capture d'image a été publiée par France Bleu Touraine, on peut y voir une femme nue, inconsciente et plongée dans un verre à cocktail, et sous laquelle est inscrite une mention explicite au GHB, substance surnommée la « drogue du violeur ».
Dans l'attente des conclusions de l'enquête, l'université de Tours a « décidé de surseoir à la labellisation » de l'association des Carabins de Tours mise en cause et de ne plus lui octroyer de subventions.
« Culture du viol »
« Une fois de plus la médecine fait parler d'elle (...) Ce genre de comportement n'est pas un cas isolé et n'est que symptomatique de la culture de l'hypersexualisation et du viol », ont dénoncé des associations étudiantes dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
La confection de cette banderole intervient dans le contexte du procès de Mazan, où Dominique Pélicot est accusé d'avoir drogué, violé et fait violer sa femme par des dizaines d'hommes pendant dix ans.
Le 23 septembre, l'Ordre des médecins a lancé une enquête auprès des 285 000 professionnels et internes en médecine sur les violences sexistes et sexuelles subies dans le cadre professionnel, afin de mesurer l'ampleur du phénomène.
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