Après le fiasco des ECNi 2017, qui a contraint les étudiants à plancher une journée supplémentaire, en pleine canicule, sur douze dossiers cliniques (car deux sujets avaient déjà été travaillés en région), les carabins entendent maintenir la pression sur le gouvernement et obtenir enfin des garanties.
Ce mardi 27 juin, des centaines d'étudiants franciliens seront rassemblés vers 13H devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, à Paris. Leur objectif : « éveiller les consciences » mais surtout obtenir des gages pour encadrer et sécuriser les épreuves (mise à disposition systématique des annales avec correction, logiciel anti-plagiat pour limiter le recyclage des sujets, sanctions contre les responsables universitaires…).
Plus jamais ça
Sans attendre, les carabins réclament un minimum d'empathie et de considération après le calvaire subi, d'autant que ce n'est pas la première fois. « Nous demandons avant tout des excuses et qu'on prenne en compte notre préjudice, explique Sarah Halioui, étudiante à Paris Descartes. Un texte réglementaire doit être pris pour encadrer les épreuves. Les engagements de 2012 sur des épreuves plus rigoureuses, plus pédagogiques, à la pointe du numérique et pertinentes, doivent être tenus. »
Des futurs candidats aux ECNi seront également présents pour exprimer leur solidarité et leur indignation. Raphaël Pham, représentant des carabins de Paris 6 Pierre-et-Marie-Curie, réclame des « garanties » afin que « cela ne se reproduise plus jamais ». Kendrys Legenty, étudiant en fin de deuxième année à l'Université de Créteil, parle d'une « injustice » avec cette rupture d'égalité ayant conduit à repasser deux épreuves. Il estime, comme beaucoup, que l'organisation des ECNi a été placée sous le signe de « l'amateurisme » et qu'une réforme est indispensable.
Traumatisme
Antoine Cardinael, étudiant en troisième année à Paris Ouest, parle carrément d'un « traumatisme » pour ceux qui passent trois ans de leur vie à préparer cet examen classant déterminant pour la répartition dans les spécialités et villes de leur choix.
Le rassemblement solidaire des carabins franciliens recensait ce lundi plus de 700 participants sur la page Facebook spécifique. Les futurs médecins ont prévu de venir avec blouses, stéthoscopes et des banderoles ornées de slogans tels que « Promo fiasco », « épreuves cassantes nationales », « ECN truquées, responsables sanctionnés » ou encore « on s'investit constamment, respectez notre engagement ».
« Nous sommes solidaires des demandes faites par l'ANEMF, précise Raphaël Pham. Ce rassemblement est pacifique mais nous voulons être entendus. » D'autres rassemblements sont prévus en région, notamment à Dijon, à 11 heures devant la faculté, à Saint-Étienne, à 9 heures devant le CHU ou encore à Nantes, à 9 heures devant la faculté.
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