La réglementation sur le repos de sécurité après une garde de nuit ne serait pas respectée au sein de l’Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM). Le Syndicat autonome des internes des hôpitaux de Marseille (SAIHM) tire en tout cas la sonnette d’alarme ce jeudi 21 avril, évoquant des pratiques « archaïques, indignes de ces institutions ».
« Les internes ressentent une déshumanisation de la relation de soin et des difficultés à exercer leurs fonctions ; ce qui peut conduire à l’épuisement physique et moral » s’inquiète aussi le SAIHM qui a interpellé la direction de l’AP-HM.
« Nous avons obtenu l’engagement de la direction générale quant au respect total du repos de garde au 2 mai 2016 », ajoute le syndicat qui menace d’engager des poursuites judiciaires en cas de non-respect de ces engagements.
Les autorités muettes après un suicide
Interrogé par « le Quotidien », le président du SAIHM, Olivier Le Pennetier, se refuse toutefois à établir un lien entre ces conditions de travail dégradées et le suicide d’un interne du CHU marseillais, au mois de février 2016.
La question s’est néanmoins posée. Une enquête interne à l’AP-HM a été conduite peu après ce drame par des membres de la direction, de la CME et de la faculté de médecine. À ce jour, ses conclusions n’ont pas été rendues publiques. Ni l’AP-HM, ni l’ARS PACA, à qui le rapport d'enquête aurait été remis, n’ont répondu aux sollicitations du « Quotidien » sur le sujet.
Au mois de février, l'Union syndicale de l'AP-HM avait demandé à la direction du groupe hospitalier l'ouverture d'une enquête paritaire menée par le CHSCT, en toute indépendance. La direction avait refusé d'accéder à cette demande.
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