Promouvoir la santé publique et les projets de recherche transversaux, voilà l'objectif d'« Euronet Platform », une association montée par des internes en santé publique et présidée par Hélène Rossinot, interne en 5e semestre à l'AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris).
« Euronet Platform » découle d'Euronet MRPH, le réseau européen d'internes de santé publique alliant onze pays de l'Union Européenne. « Nous avons constaté qu'il y avait plusieurs barrières pour démarrer des projets de recherche dans notre spécialité, explique Hélène Rossinot : le manque de réseau, le manque de connaissance en santé publique et le manque d'intérêt pour cette discipline, pourtant très transversale. »
Accroître le nombre de publications internationales
L'objectif est donc de mieux faire connaître la santé publique et développer des projets internationaux. Pour ce faire, l'interne (toutes disciplines confondues) ayant une idée de projet de recherche, pourra s'inscrire à la plateforme en créant son profil, préciser ses compétences (spécialité d'internat, master, langues…), détailler son idée de projet de recherche et définir ce dont il a besoin pour le mener à bien (besoin de biostatisticien, gynécologue…). « Chez les inscrits, un message sera envoyé via une messagerie sécurisée lorsque leur profil correspond au projet de recherche », poursuit Hélène Rossinot.
Globalement, « Euronet Platform » permettra « de donner de la liberté à l'interne et de tenter son projet », argue-t-elle. « Aujourd'hui, participer à une publication scientifique est très important. Plus on publie, mieux c'est. C'est aussi une manière de booster la carrière », analyse-t-elle.
Une fois l'équipe internationale construite et opérationnelle, « Euronet Platform » les accompagnera via une boîte à outils disponible sur Internet. « C'est un guide pour qu'il puisse valoriser leur projet de recherche ou trouver des financements », précise-t-elle.
Sortie attendue au printemps
Pour le moment, une campagne de crowdfunding a été lancée. L'objectif est de rassembler 10 000 euros pour assurer le développement de la plateforme sur laquelle travaillent dix personnes, la maintenance, les serveurs. Un partenariat avec l'école d'ingénieur ESME Sudria a été noué et deux étudiants partagent leurs compétences en ingénierie bénévolement pour la construction d'« Euronet Platform ». « Des étudiants en droit ou en communication ont aussi rejoint l'équipe », ajoute Hélène Rossinot. Le site sera disponible en français et en anglais au printemps 2017, puis en allemand, espagnol, italien et portugais.
À terme, la présidente souhaite organiser des « pitchs » lors de soirée pour faire découvrir les projets de recherche des internes. Elle espère aussi « toucher le plus d'internes en médecine » et les pousser à s'investir dans la recherche.
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