LE QUOTIDIEN : Les récents tests des ECNi ne se sont pas déroulés dans les meilleures conditions. Certaines épreuves ont été annulées. Quelles garanties pouvez-vous apporter aux étudiants pour les épreuves officielles de juin ?
DANIELLE TOUPILLIER : Nous n’avons pas d’inquiétudes. Nous essayerons d’être à la hauteur de la performance attendue sur l’organisation, l’informatique et la correction de ces épreuves. Depuis décembre, nous avons identifié les raisons des différentes perturbations, qu'il s'agisse des problèmes de connexion, du téléchargement des pages ou de la saturation des serveurs. Nous avons distribué des questionnaires aux étudiants à l’issue des tests. À partir des 3 440 retours qui nous sont parvenus, nous avons pu revoir certains points. Les équipes ont fourni un travail considérable et nous sommes parés à toutes les éventualités. Le test supplémentaire effectué en février a permis de vérifier que les difficultés rencontrées étaient résolues. Ces demi-épreuves, trois dossiers cliniques progressifs (DCP), 40 questions isolées et la lecture critique d’un seul article (LCA) ont fonctionné. Les tests du mois de mars se sont déroulés dans des conditions réelles de concours. À l’exception de la LCA, reportée et finalement menée à terme avec un temps additionnel de 38 minutes, l’épreuve des DCP et des 120 questions ont été un succès. Nous sommes sur le chemin de la réussite.
Pourquoi a-t-il été décidé de sécuriser la LCA en permettant aux candidats de consulter les articles au format papier ?
La construction de l'épreuve de la LCA est complexe. Les étudiants travaillent sur des textes en français traduits de l'anglais. Les tableaux sont exportés du texte et repositionnés comme une photographie. Ils ne peuvent pas être surlignés. Lors des épreuves blanches de mars, les deux textes ont été téléchargés simultanément sur les tablettes. Les étudiants naviguaient du premier au second texte et le système de surlignage était utilisé de manière intensive. Cela a conduit à des anomalies. Il serait possible de corriger ces dysfonctionnements pour le mois de juin mais la priorité est de sécuriser l’épreuve et de rassurer les étudiants. Les ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur ont donc décidé d’instaurer une épreuve mixte. Afin que les étudiants soient dans les meilleures conditions psychologiques le jour du concours, les articles leur seront fournis au format papier. Ils continueront de répondre sur tablette.
Le CNG a-t-il prévu un plan B si de nouveaux dysfonctionnements survenaient lors des épreuves de juin ?
Les étudiants sont convoqués aux épreuves officielles du 20 au 24 juin dans les 34 UFR. Aucune autre date n'a été programmée. Les deux dernières journées seront utilisées en recours en cas de difficultés dans l'une des épreuves. Des sujets complémentaires ont été préparés. Nous avons un plan B et un plan C mais il est trop tôt pour que je puisse vous en dire plus. Ils seront bientôt soumis au débat avec les représentants des étudiants et les présidents d’université. Repasser les examens n’est pas d’actualité. Nous avons parfaitement conscience de l'enjeu du concours pour les étudiants. Nous travaillons quotidiennement avec eux. Nous les avons entendus et écoutés. Notre objectif est de réussir ces ECN informatisées du mois de juin. Je rappelle que l'organisation de ces épreuves au format numérique dans plusieurs centres d'examen est une première mondiale.
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