Créée il y a quatre ans pour remplacer la stomatologie, la spécialité de chirurgie orale veut obtenir une pleine reconnaissance de l’Ordre des médecins pour faciliter l’intégration professionnelle des premiers praticiens diplômés.
Chaque année depuis 2011, une quinzaine d’internes en médecine s’engagent pour une durée de 4 ans dans le DES de chirurgie orale, spécialité également ouverte aux internes de chirurgie dentaire. Or, les premiers médecins qui sortiront diplômés des facultés dans quelques semaines sont confrontés à plusieurs obstacles. Des jeunes chirurgiens oraux qui souhaitent effectuer des remplacements chez des stomatologues se sont vu refuser leur licence par l’Ordre des médecins. Les praticiens qualifiés dans une spécialité ne peuvent théoriquement remplacer que des confrères de la même discipline, rappelle le Pr Robert Nicodème, président de la section formation et compétences médicales au CNOM. Or, aucun chirurgien oral n’est actuellement en activité en France. « Il faudrait que la stomatologie et la chirurgie orale pour les médecins soient reconnues réglementairement comme la même spécialité ou donnant une équivalence automatique », explique le Pr Nicodème. De même, si un chirurgien oral veut s’installer en association avec un stomatologue, il devra au préalable passer par une commission de qualification en stomatologie.
Par ailleurs, les futurs diplômés du DES sont parfois à la recherche d’un post-internat (clinicat ou assistanat) pour compléter leur formation. Le ministère tente de trouver une solution à chacun d’entre eux. L’association nationale des internes en chirurgie orale (ANICO), soutenue par l’ISNI, demande à l’Ordre d’être bienveillant à l’égard de la spécialité pour permettre aux chirurgiens oraux de remplacer et leur assurer ainsi un avenir professionnel plus serein. Une réunion avec les acteurs du dossier (internes, responsables universitaires, Ordre, ministère) doit se tenir d’ici à novembre pour tenter de trouver une sortie de crise.
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