LE COÛT élevé des études de médecine au Canada aurait un impact négatif sur la diversité des étudiants et sur la santé des Canadiens, selon un rapport publié dans le magazine « Medical Éducation ». L’étude révèle que la plupart des étudiants canadiens proviennent de familles riches et urbaines. Depuis le début des années 90, les frais d’inscription dans les universités de médecine canadiennes hors Québec n’ont cessé d’augmenter. À titre d’exemple, la première année à l’université de Toronto coûtait 3 222 dollars canadiens (2 470 euros) en 1994 pour atteindre 18 146 dollars (13 900 euros) en 2007. À l’Université de Montréal les tarifs sont passés « seulement » de 2 286 (1 750 euros) à 3 543 dollars canadiens (2 715 euros) pendant cette période.
La hausse des frais nuit à la diversité des origines sociales des futurs médecins et donc à la santé au Canada, explique le Dr Tyler Johnston, président de la Fédération des étudiants en médecine du Canada (FEMC), qui juge qu’à l’inverse, « l’augmentation de la diversité des étudiants en médecine pourrait augmenter l’accessibilité aux soins médicaux dans les régions mal desservies ». La diversité ethnique est également mal représentée. Les autochtones (5 % de la population canadienne en 2007), ne représentent que 0,7 % des étudiants en médecine, une situation équivalente à celle des Afro-Canadiens. Les Chinois et les personnes originaires du sud de l’Asie sont quant à elles, surreprésentées. En 2007, la dette moyenne des étudiants à l’obtention de leur diplôme s’élevait à 30 000 dollars (23 000 euros) au Québec, contre 90 000 (69 000 euros) ailleurs au Canada. Une situation qui entraîne une pénurie de généralistes et de chercheurs, les jeunes médecins s’orientant vers des spécialisations mieux rémunérées.
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