Trois mois après sa prise de fonction, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, a tenu ce jeudi sa première conférence de rentrée. L’occasion pour l’ancienne présidente de l’Université Paris-Saclay de revenir sur la réforme délicate de l’accès aux études de santé, alors que le collectif de parents et d’étudiants PASS/L.AS demande à nouveau son abrogation pure et simple.
« Nous ne reviendrons pas sur la réforme de la PACES », a clairement fait savoir la ministre, évoquant « un chantier capital ». Questionnée sur une éventuelle adaptation de la réforme à la rentrée, Sylvie Retailleau a promis d'en fournir un bilan détaillé. « Toute adaptation demande d’abord un bilan », poursuit-elle.
Accompagnement
Cet audit ministériel devrait se pencher sur le devenir des deux voies d’accès aux études de médecine, les PASS (parcours spécifique) et les L.AS (licences), « pour évaluer les différences entre les établissements qui proposent à la fois une PASS et une L.AS, et les quelques universités qui ont, dès le départ, choisi de tout basucler en L.AS », souligne Sylvie Retailleau. Ce rapport – « en cours », selon la ministre – pourrait aboutir à des évolutions de la réforme « et nous permettra d’accompagner les universités ensuite », imagine-t-elle.
16 900 places à la rentrée
Comme sa prédécesseure Frédérique Vidal, Sylvie Retailleau vante à nouveau l’esprit de la réforme. « L’objectif de diversifier les profils est clair, et je le partage, explique-t-elle. La PACES n’atteignait pas ses objectifs, en laissant des candidats sans solutions après un concours qui était basé très majoritairement sur la mémorisation de connaissance ».
Après deux ans de cafouillages sur le nombre de places attribuées en deuxième année de médecine, Sylvie Retailleau a tenu à rappeler le bilan chiffré du numerus apertus, petit frère de l'ex numerus clausus : plus de 16 900 places en deuxième année d’études de santé à la rentrée 2022. « Cela correspond à 13 % de places en plus en médecine par rapport à ce qui existait avant la réforme, +9 % en pharmacie, +17 % en odontologie et +1,5 % en maïeutique », détaille la ministre. Elle souhaite que la réforme de la PACES continue à « mieux former, mieux insérer et mieux orienter les étudiants en santé, tout en répondant aux besoins de chaque territoire ».
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