Les étudiants en santé (ANEMF, ANEPF, ANESF, UNECD, FNESI, FNEK et la FAGE) ont lancé #PronosticMentalEngagé, une campagne vidéo sur les réseaux sociaux pour sensibiliser aux risques psychosociaux et dénoncer surtout l'impact de la réforme du premier cycle, « sans moyens à la hauteur », sur les jeunes en temps de crise sanitaire.
MES ÉTUDES, VOTRE SANTÉ #REES, un manque de moyens criant. #Mobilisation, quelle sécurité pour la format° et l’engagement des #étudiants en #santé ?
— ANEMF (@ANEMF) November 16, 2020
Seuls sacrifiés : étu. et leur #SantéMentale!
Disons STOP. Pour nous, pour vous, pour tous!#PronosticMentalEngagé pic.twitter.com/VOe75Abc3P
Le message est clair, les associations d'étudiants (médecine, pharmacie, sages-femmes, dentaire, infirmiers, kinés) alertent sur le caractère hyperanxiogène du contexte actuel où la réforme en cours des études de santé, déjà complexe et incertaine, est perturbée par la crise sanitaire et le manque d'accompagnement et de soutien des Universités.
Aujourd'hui, nombre d'étudiants en première année de PASS (parcours spécifique accès santé) et LAS (licences avec option accès santé) demeurent dans le flou quant au déroulement des épreuves de sélection qui ouvriront la porte à la seconde année de médecine et aux autres filières santé. « Nos formations ne seront pas sacrifiées sur l'autel d'une réforme », commentent-ils, alertant pêle-mêle sur le manque de moyens, certains cours suivis « sans réel intérêt » ou de fortes inégalités dans la charge de travail en fonction des mineures suivies...
Point de rupture
Les étudiants en santé réclament en particulier des moyens humains et financiers supplémentaires pour assurer la continuité pédagogique à distance et créer des postes de secrétariat permettant la liaison entre étudiants, enseignants et scolarité. « Après des mois de négociations rien n'avance, les Universités ne sont pas prêtes », résument-ils.
Selon l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), un quart des facultés seulement ont précisé les modalités des oraux et examens écrits de sélection. « Certains étudiants ne savent toujours pas à quoi ressembleront les examens de… décembre, illustre Morgane Gode-Henric, présidente de l'ANEMF. Le but de la réforme, au-delà de diversifier les profils, est de réduire les risques psychosociaux, or c'est une source de stress. »
#R1C | #stress accru des abandons ‼
— Mamadou Ndoye (@Mamadou_FAGE) November 17, 2020
L' absence de communication pour les examens à venir est anormale‼
voilà le quotidien des étudiants concernés par la réforme.
IL EST TEMPS D’AGIR #PronosticMentalEngage https://t.co/Vo9F6lcxoY
Entre le confinement, les cours à distance, le manque de lien social et l'opacité des modalités de réforme, des jeunes se découragent, prévient la présidente de l'ANEMF. « C'est le point de rupture, ajoute-t-elle. Des étudiants nous disent déjà qu'ils veulent arrêter. »
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