Manque de chauffage en hiver, absence de propreté, ambiance glauque... Les étudiants en médecine ne manquent pas d’arguments pour fustiger les chambres de garde mises à leur disposition au cours de leurs stages à l'hôpital. Certaines échappent pourtant à la critique.
C’est le cas d’une chambre de garde de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière jugée tellement confortable qu’elle figure parmi les lieux parisiens les mieux notés sur le site Booking.com.
Au vu des commentaires laissés sur le site de réservation en ligne, il ne fait aucun doute que certains carabins sont logés à meilleure enseigne que d’autres. Laure, une jeune externe de 24 ans témoigne : « Au début j’ai eu du mal à y croire. On me disait que les chambres de garde étaient des lieux bruyants, sales, où il était difficile de se reposer. Quand j’ai découvert le jacuzzi mis à notre disposition, j’ai su que cette chambre avait quelque chose de spécial. »
Une note globale de 8/10
Laurent, 26 ans, interne en radiologie, n’oubliera jamais cette expérience : « Le plus dur, c’est quand la garde se termine. Retrouver son chez-soi est douloureux après un tel moment de grâce et de volupté. En me reposant dans cet endroit, j’avais l’impression de retrouver les bras chauds de ma grand-mère qui m’enlaçaient lorsque les nuits d’hivers étaient trop longues. »
Avec un très honorable 8/10, cette chambre de garde plébiscitée par les carabins pourrait bien faire des émules dans les directions des CHU. Et si nous assistions prochainement à une guerre entre hôpitaux ? Martin Hirsch, directeur général de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, nourrit en tout cas de grandes ambitions : « La prochaine étape sera de proposer des formules petit-déjeuner adaptées au régime de chacun, qu’ils soient plutôt salés ou sucrés le matin, nos carabins méritent l’excellence. »
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