L’Université Paris-Diderot a créé un enseignement destiné à ses internes de médecine générale intitulé : « Erreur médicale : analyse, impact, gestion. » « Nous avons mis en place ces moments d’échanges sur deux fois deux heures car l’erreur est inhérente à la médecine, mais elle est évitable, elle peut être gérée, analysée, dédramatisée et partagée », explique au « Quotidien » le Pr Éric Galam responsable de l’enseignement. « Il permet aux internes de retrouver une motivation, une confiance en soi. La qualité des soins est aussi impactée puisque l’échange permet d’éviter que le médecin adapte par la suite une attitude défensive en multipliant les examens complémentaires et en ne posant plus de diagnostic ».
L’enseignement est constitué de deux sessions. Une session « aller » principalement théorique, aborde les thèmes d’erreur, d’évènements indésirables, de communication et de soignant « seconde victime ». Bien que magistral, cet enseignement reste toutefois ouvert, et chaque interne peut intervenir pour poser une question ou développer un point de vue. Pour la session « retour », un mois après, chaque interne rédige une trace d’apprentissage sur une erreur médicale rencontrée, et en fait le récit en présence de tous, permettant une discussion ouverte entre internes et enseignants.
« Interrogés sur leur ressenti, les internes apprécient ce cours qui permet de libérer la parole autour de l’erreur. Souvent, avant les premières sessions, les étudiants font part de leurs hésitations et de leur gêne à évoquer leurs erreurs personnelles en public. Mais ces craintes sont effacées au fur et à mesure de l’enseignement. Les internes apprécient de pouvoir se confier dans une ambiance bienveillante », explique le Pr Galam.
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