Le dimanche 31 mars dernier, une femme de 34 ans, infertile, a pu bénéficier d’une greffe d’utérus, grâce à un don de sa mère, pour la première fois en France. L’hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine) l'a annoncé le 11 avril dernier. L'Académie de médecine vient de réagir et de se féliciter de cet événement qui « constitue un grand espoir pour les femmes sans utérus et qui apparaît comme une alternative à la gestation pour autrui ». Cependant, rappelle-t-elle en faisant référence à sa communication du 23 juin 2015, cette intervention doit demeurer à titre expérimental. Et ne sera pas une chirurgie classique avant de nombreuses années. Dans cet avis, la comparant avec le cas des donneuses décédées, elle rappelait les inconvénients de ce type d'intervention pour les donneuses vivantes : « durée de l'intervention beaucoup plus longue, risque de léser l'uretère, risque vital, d'où la nécessité d'une information orale et écrite ». Quant à la receveuse, les recos de l'Académie insistent sur le fait qu'elle doit être jeune et indemne de toute pathologie chronique susceptible de perturber la grossesse et de retentir sur l'état de l'enfant. En matière d'éthique, les sages insistent sur la stabilité du couple car « il est impensable de faire prendre de tels risques physiques et psychologiques à une femme et à un enfant au moindre doute ».
Brève
Selon l'Académie de médecine, la transplantation utérine doit rester un processus expérimental
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Publié le 18/04/2019
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Crédit photo : BURGER/PHANIE
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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