Ce sont douze années de formation condensées dans un documentaire, « Toubib », dont la sortie en salles est prévue ce mercredi 28 août 2024. Au fil du temps qui passe et des coupes de cheveux d'Angel, le spectateur assiste à l'apprentissage d'un jeune médecin et au passage à l'âge adulte d'un garçon de 18 ans, originaire de Besançon.
Le film s'achève en 2021 au Château en santé, un centre de soins communautaire situé dans les quartiers Nord de Marseille, où Angel Page travaille actuellement comme médecin généraliste.
« Le projet s'est lancé très spontanément, la veille de la rentrée d'Angel en PACES », raconte à l'AFP Antoine Page, réalisateur de documentaire. « Je lui ai proposé de filmer tout son cursus à venir, dans le temps long, sans savoir ce que ça allait donner », ajoute-t-il. Quant à Angel, 30 ans, il assure avoir « toujours eu pleine confiance dans le travail de (son) frère », même s'il « ne réalisait pas tout ce que ce projet documentaire allait sous-entendre au fil des années : l'engagement des entretiens, les séquences à l'hôpital ».
C'est avant tout le portrait du cheminement de mon frangin
Antoine Page, réalisateur
Passée la première année de médecine à l'université de Besançon obtenue avec brio, Angel Page enchaîne les stages à l'hôpital, part en Erasmus, peine à effectuer des prises de sang, noue des liens avec ses patients, est envoyé dans les Cévennes, le tout devant la caméra de son frère, de treize ans son aîné. « C'est avant tout le portrait du cheminement de mon frangin », relève Antoine Page, mais également celui de la relation des deux frères. « Je ne m'attendais pas à ce que le point de vue d'Antoine soit aussi touchant, aussi intime, qu'il parle autant de nous deux », s'émeut Angel Page.
À la fois journal de bord et audit du système de santé, ce documentaire hors normes – qui aborde aussi bien les rapports hiérarchiques, les déserts médicaux ou la fin de vie – a été réalisé avec peu de matériel technique, ce qui a permis à Antoine Page de « tout filmer, d'être très rapide » et d'avoir facilement accès aux patients, explique le réalisateur, qui a accumulé quelque 350 heures de rush ! Le film a été projeté cet été à Paris et dans le Gard avant sa sortie en salles ce 28 août.
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