Le développement des technologies de l’information a été un atout formidable dans l’aide à la gestion du cabinet. Aujourd’hui, des indicateurs et le bouche-à-oreille permettent au jeune médecin de se faire ses idées et d’affirmer son choix.
Des étapes à franchir
Dans premier temps, il y a la découverte. Le jeune qui va s’installer, profite de ses dernières années de formation pour s’informer : s’il fait des remplacements il s’adapte au logiciel du médecin en place. Il objective sa critique. En parallèle, il surfe sur le web et clique sur les démonstrations. Il visite des confrères et prend leur avis.
Il s’agit ensuite de pratiquer un premier tri parmi la trentaine d’éditeurs spécialisés répertoriés. Chacun établit ses critères prioritaires. La lecture de la thèse du Dr Benjamin Naulin* sur le choix des logiciels par les généralistes permet de faciliter l’expérience : ainsi on parle de l’ergonomie, de la performance, de la conformité à la réglementation et de la symbiose avec la technologie.
En trois, suite à des « démos » ciblées, le conseil est de solliciter les éditeurs, de lire sur Buzz Médecin, le blog indépendant du TIC-Santé, pour avoir des détails, des comparatifs, des tests, des tarifs et des assurances sur la compatibilité avec les outils (PC/Mac) existants et mobiles (smartphone, tablette).
On s’assure aussi de la conformité du logiciel à la réglementation et à la certification selon le référentiel de la Haute Autorité de Santé.
Critères de choix
La nouvelle génération, médecins ou non, est baignée depuis sa naissance dans le bain informatique. Mais dépassé l’amusement et la curiosité, l’efficacité reste le but de la sélection.
- Le côté intuitif, c’est l’accessibilité qui peut convenir en priorité à certains, auquel s’ajoutent l’ergonomie et la simplicité d’utilisation. On a facilement accès à la présentation et au dossier du patient, aux antécédents et aux examens. Les aides à la rédaction des ordonnances et la gestion des courriers sont facilités. Les icônes ou boutons sont clairs, identifiables, mémorisables et différenciés. La pénétration à l’intérieur des pages et les retours sont simples.
- La préservation du temps médical est un des critères avancés pour l’utilisation de ces outils informatiques. La compatibilité avec les logiciels de prise de rendez-vous patients et la sélection des appels téléphoniques uniquement pour un conseil médical permettent le centrage sur l’activité au cabinet.
- La gestion de l’exercice professionnel avec la mise en page et les résumés de visites médicales favorise le rappel des informations, des protocoles et des prises en charge. Et puis la communication et la coordination autour du malade doivent soutenir les décisions médicales et l’orientation facile avec un suivi cohérent et limpide du patient.
- Le volet facturation du logiciel représente une réponse au besoin prioritaire des médecins pour une gestion facilitée. Le médecin généraliste libéral appréciera la maîtrise rapide du logiciel et l’adaptation à sa propre pratique.
- Un des derniers critères de choix est d’ailleurs la certitude d’un service après-vente et d’un accompagnement humain avec prise en main à distance en cas de défaillance du système ou difficultés de gestion. Enfin, abonnement, mise à jour et tarifs sont les volets qui concluent l’enquête du jeune médecin candidat à l’installation dans sa quête du Graal.
Compatibilité au sein de cabinets collectifs
L’exercice et la gestion au sein de regroupement est compliqué, cher, chronophage au départ. Ainsi le colloque organisé en septembre 2017, par l'Union régionale des professionnels de santé médecins d'Ile-de-France et l'Association régionale pour le déploiement des outils communicants, présentait aux libéraux, les logiciels dédiés aux exercices collectifs et les démarches incontournables entre appel d’offres, devis, formations et suivi des équipes.
Il faut aiguiller l’accompagnement des futurs ou jeunes associés dans le choix de leur système d’information partagé. Des intermédiaires-experts analysent les besoins des équipes, conseillent et accompagnent. Un exercice exigeant mais un investissement incontournable.
Pour en savoir plus, Au congrès de la Médecine Générale Paris Porte Maillot - vendredi 6 avril 2018 – 16h30/18h00 en Plénière : Les outils informatiques
* « Analyse et comparaison des logiciels médicaux les plus utilisés en cabinet de médecine générale et réflexions sur les améliorations futures à envisager », thèse soutenue le 28 septembre 2010 à Paris.
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