À quel âge un médecin libéral doit-il commencer à se préoccuper de sa retraite ? « Idéalement, le plus tôt possible », répond le Dr Yves Decalf, président du Syndicat national des médecins concernés par la retraite (1). « Ensuite, il faut bien sûr être réaliste, ajoute-t-il. C’est souvent difficile de commencer à mettre de l’argent de côté pour sa retraite dès l’installation. Un jeune médecin a alors d’autres priorités : les frais de départ, la constitution de sa patientèle, l’achat d’une maison ou d’un appartement. Souvent, c’est vers 40 ou 45 ans qu’on peut se pencher sur la question. Mais il ne faut pas commencer après 50 ans ».
Un avis partagé par Laurent Piffeteau, directeur du développement d’AMPLI Mutuelle. « Quand on est jeune, on a toujours mieux à faire que de mettre de l’argent de côté pour ses vieux jours. Et c’est vrai que l’on commence à s’engager quand on a un pouvoir d’épargne suffisant. Mais le principe d’un dispositif de retraite par capitalisation est simple : plus on commence tôt, moins on a besoin de verser pour se constituer un complément de retraite satisfaisant ».
Les médecins libéraux cotisent d’abord à un système de retraite obligatoire par répartition. Il est constitué par trois régimes. Le premier est le régime de base de toutes les professions libérales. Le deuxième régime est le Régime complémentaire vieillesse (RCV) géré par la CARMF. Et le troisième est l’ASV (Avantage supplémentaire vieillesse) également appelé PCV (Prestations complémentaire vieillesse). Ce régime est issu de la convention des médecins avec l’assurance-maladie. « Avec ces trois régimes obligatoires, le médecin va toucher à la retraite moins de 40 % de son revenu d’activité. En juin 2017, un praticien libéral touchait en moyenne 2 635 € avec les seuls régimes obligatoires », précise le Dr Decalf.
Pour ne pas voir ses revenus chuter de manière drastique, il est donc souvent nécessaire de souscrire une retraite par capitalisation, en complément. L’un des dispositifs possibles est le Plan d’épargne retraite populaire (Perp), lancé par le gouvernement en 2003. Il s’agit d’un produit d’épargne ouvert à tous, avec des versements libres et un fonctionnement assez proche de l’assurance-vie. « L’assuré bénéficie d’une incitation fiscale pour verser de l’argent sur un compte qui sera boqué jusqu’à la retraite. Le capital sera alors transformé en rente », précise Laurent Piffeteau.
Mais le produit le plus adapté aux médecins est sans doute le contrat Madelin, qui s’adresse uniquement aux professions indépendantes ou libérales. « C’est un dispositif dont la sortie se fait uniquement par le biais d’une rente fiscalisée et non par un capital. Mais c’est un produit intéressant avec une bonne déductibilité fiscale », indique le Dr Decalf. Les cotisations versées sont en effet déductibles du revenu professionnel libéral. « Ce qui peut constituer un bon coup de pouce fiscal », indique Laurent Piffeteau.
Dans le cadre d’un contrat Madelin, le versement se fait chaque année à l’intérieur d’une fourchette choisie par l’adhérent. Dans le cadre proposé par AMPLI Mutuelle, il existe trois fourchettes. La première est comprise entre 1 248 € et 18 720 €, la seconde entre 2 496 € et 37 440 € et la troisième entre 3 744 € et 56 160 €. Le principe est simple : si l’adhérent choisit la première fourchette, il doit s’engager à verser chaque année une cotisation comprise dans cette fourchette. « Cela lui laisse une certaine marge de manœuvre. Les "mauvaises" années, il peut verser le minimum et augmenter sa cotisation quand ses revenus ont augmenté », indique Laurent Piffeteau, en insistant sur la nécessité de bien choisir sa fourchette au départ. « Si le médecin choisit une fourchette trop haute, il risque de s’imposer des cotisations qu’il ne pourra pas assumer. Et avec une fourchette trop basse, il risque de ne pas verser toute sa capacité d’épargne et de ne pas pouvoir optimiser sa défiscalisation », ajoute-t-il.
Le montant de la rente, versé à la retraite, va dépendre bien sûr de l’importance des sommes versées mais aussi de l’espérance de vie moyenne de l’assuré, calculée selon une table de mortalité. « Dans la plupart des contrats, il faut attendre d’être à la retraite pour connaître précisément le montant de sa rente Madelin. Mais dans le cadre de notre produit, l’adhérent connaît précisément à chaque versement le montant de la rente acquise correspondante », indique Laurent Piffeteau.
(1) Syndicat lié à la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF).
Un avis partagé par Laurent Piffeteau, directeur du développement d’AMPLI Mutuelle. « Quand on est jeune, on a toujours mieux à faire que de mettre de l’argent de côté pour ses vieux jours. Et c’est vrai que l’on commence à s’engager quand on a un pouvoir d’épargne suffisant. Mais le principe d’un dispositif de retraite par capitalisation est simple : plus on commence tôt, moins on a besoin de verser pour se constituer un complément de retraite satisfaisant ».
Les médecins libéraux cotisent d’abord à un système de retraite obligatoire par répartition. Il est constitué par trois régimes. Le premier est le régime de base de toutes les professions libérales. Le deuxième régime est le Régime complémentaire vieillesse (RCV) géré par la CARMF. Et le troisième est l’ASV (Avantage supplémentaire vieillesse) également appelé PCV (Prestations complémentaire vieillesse). Ce régime est issu de la convention des médecins avec l’assurance-maladie. « Avec ces trois régimes obligatoires, le médecin va toucher à la retraite moins de 40 % de son revenu d’activité. En juin 2017, un praticien libéral touchait en moyenne 2 635 € avec les seuls régimes obligatoires », précise le Dr Decalf.
Pour ne pas voir ses revenus chuter de manière drastique, il est donc souvent nécessaire de souscrire une retraite par capitalisation, en complément. L’un des dispositifs possibles est le Plan d’épargne retraite populaire (Perp), lancé par le gouvernement en 2003. Il s’agit d’un produit d’épargne ouvert à tous, avec des versements libres et un fonctionnement assez proche de l’assurance-vie. « L’assuré bénéficie d’une incitation fiscale pour verser de l’argent sur un compte qui sera boqué jusqu’à la retraite. Le capital sera alors transformé en rente », précise Laurent Piffeteau.
Mais le produit le plus adapté aux médecins est sans doute le contrat Madelin, qui s’adresse uniquement aux professions indépendantes ou libérales. « C’est un dispositif dont la sortie se fait uniquement par le biais d’une rente fiscalisée et non par un capital. Mais c’est un produit intéressant avec une bonne déductibilité fiscale », indique le Dr Decalf. Les cotisations versées sont en effet déductibles du revenu professionnel libéral. « Ce qui peut constituer un bon coup de pouce fiscal », indique Laurent Piffeteau.
Dans le cadre d’un contrat Madelin, le versement se fait chaque année à l’intérieur d’une fourchette choisie par l’adhérent. Dans le cadre proposé par AMPLI Mutuelle, il existe trois fourchettes. La première est comprise entre 1 248 € et 18 720 €, la seconde entre 2 496 € et 37 440 € et la troisième entre 3 744 € et 56 160 €. Le principe est simple : si l’adhérent choisit la première fourchette, il doit s’engager à verser chaque année une cotisation comprise dans cette fourchette. « Cela lui laisse une certaine marge de manœuvre. Les "mauvaises" années, il peut verser le minimum et augmenter sa cotisation quand ses revenus ont augmenté », indique Laurent Piffeteau, en insistant sur la nécessité de bien choisir sa fourchette au départ. « Si le médecin choisit une fourchette trop haute, il risque de s’imposer des cotisations qu’il ne pourra pas assumer. Et avec une fourchette trop basse, il risque de ne pas verser toute sa capacité d’épargne et de ne pas pouvoir optimiser sa défiscalisation », ajoute-t-il.
Le montant de la rente, versé à la retraite, va dépendre bien sûr de l’importance des sommes versées mais aussi de l’espérance de vie moyenne de l’assuré, calculée selon une table de mortalité. « Dans la plupart des contrats, il faut attendre d’être à la retraite pour connaître précisément le montant de sa rente Madelin. Mais dans le cadre de notre produit, l’adhérent connaît précisément à chaque versement le montant de la rente acquise correspondante », indique Laurent Piffeteau.
(1) Syndicat lié à la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF).
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