Ça s’est passé cet été

Le ministère lance une enquête sur le temps de travail des internes

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Publié le 23/08/2021

Le 25 mai dernier, à la suite de la conférence sur les risques psychosociaux des étudiants en santé, un plan d’actions, destiné à prévenir les violences et les maltraitantes chez les carabins et internes était signé par l’ensemble des partenaires (doyens de facultés, syndicats d’internes, chefs d’établissements, etc). Parmi les mesures phares déjà entrées en vigueur : la possibilité de retrait de l’agrément de stage pour les terrains où des infractions, cas de violences, etc. sont avérés.

Mais pour les étudiants, le nerf de la guerre dans la lutte contre les risques psychosociaux reste le respect du temps de travail et sur ce point les engagements des ministères de tutelle manquent toujours. Refusant le décompte horaire des heures travaillées, réclamé par certains internes, Olivier Véran avait tout de même promis à l’été le lancement d’une enquête sur le temps de travail des internes. Et celle-ci a effectivement été mise en place le 26 juillet dernier.

Jusqu'au 27 septembre pour y participer

Co-construite avec les organisations syndicales et les fédérations hospitalières, cette enquête de 40 questions est ouverte depuis le 26 juillet et jusqu’au 27 septembre. La période évaluée porte sur le trimestre allant du 1er mai au 31 juillet 2021. Les internes y sont interrogés sur le service de jour, les gardes, les congés, les repos de sécurité, les tableaux de service, les demi-journées de formation, etc. « L’enjeu est d’évaluer aussi précisément que possible l’organisation des obligations de service et du temps de travail des étudiants de 3e cycle, afin d’identifier les difficultés existantes pour mieux y remédier ensuite », précise le ministère de la Santé en introduction à l’enquête.

Plusieurs enquêtes, réalisées par leurs soins, ayant déjà été effectuées depuis plusieurs années, les représentants des internes n’attendent pas grand-chose de cette nouvelle édition. « On en attend absolument rien puisqu’on sait déjà ce qui va en sortir. (...) Le bilan sera qu'il n'y a aucun problème de temps de travail », soulignait Léo Sillion, vice-président de l’InterSyndicale nationale des internes (Isni) en juillet dernier. Il regrettait également que l’enquête soit lancée pendant l’été, période traditionnellement la moins intense.


Source : lequotidiendumedecin.fr