Les textes d’application de la 4e année d’internat de médecine générale se font toujours attendre et laissent planer la crainte d’une récupération de cette année de formation supplémentaire par l’hôpital.
Il y a quelques jours, dans un communiqué de presse, la conférence nationale des présidents de CME faisait part de ses craintes quant à cette 4e année d’internat et notamment sur la « réduction » de la durée des stages en pédiatrie et le fait que ceux-ci aient lieu principalement en ambulatoire.
Sans citer le communiqué en question, suite à cette sortie les syndicats de médecins libéraux (SML, CSMF, MG France, UFLM-S et FMF), le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) et le syndicat national des enseignants de médecine générale (Snemg) ont rédigé un communiqué commun pour réaffirmer que cette 4A ne pouvait pas « être orchestrée par l’hôpital ».
« La 4e année d’internat en médecine générale a été instituée pour permettre aux futurs généralistes de se perfectionner dans leur spécialité : les soins de premiers recours en population générale. Par conséquent l’hôpital, lieu de second recours et d’hypertechnicité, ne peut servir de modèle aux futurs généralistes, qui n'ont par ailleurs pas vocation à pallier l'insuffisance des effectifs hospitaliers », écrivent-ils.
Ils rappellent que la spécialité a longtemps été considérée comme « le parent pauvre de la médecine » et les étudiants « utilisés pour faire fonctionner, à faible coût, les services hospitaliers ».
Publication des textes d'application
« L'expertise supposée des médecins hospitaliers sur tous les sujets qu'ont à connaître les futurs généralistes interroge… La coordination des soins de ville, par exemple, ne s’apprend pas à l’hôpital, pas plus que la gestion d’un cabinet médical, la prévention ou le suivi des enfants en population générale », tancent les représentants de la médecine générale.
Après neuf ans d’études essentiellement hospitalières, ils appuient donc pour une 4e année de spécialité ambulatoire. C’est d’ailleurs ce que prévoit normalement le texte de la réforme, mais les textes d’application n’étant toujours pas sortis, le doute peut toujours planer. « Afin de ne plus laisser place ni au sabotage ni à une polémique stérile », le communiqué demande donc leurs publications rapides.
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