« Pour choisir leurs lieux de stage, plus de 80% des internes (parisiens, ndlr) prennent en compte avant tout la distance de ces stages par rapport à leur domicile ».
C'est ce que révèle une enquête du syndicat représentatif parisien des internes de médecine générale (SRP-IMG), réalisée entre avril et septembre 2022, auprès de 304 internes.
Un stage à proximité du domicile : critère n °1 dans le choix des internes parisiens
Dans son enquête, le syndicat précise que la localisation du stage par rapport au domicile est déterminante pour 87 % des internes qui choisissent leur stage de niveau 1 (SN1). Pour les internes de troisième année qui choisissent leur SASPAS, ce critère de proximité est également crucial (84%).
À l'inverse, choisir son stage en fonction de son projet professionnel ne semble pas être si décisif pour les IMG, notamment pour le stage de niveau 1. Ils sont ainsi seulement 12 % à prendre ce critère en compte. Pour le choix du SASPAS, cet élément est davantage pris en compte (29 %).
Le mode d'exercice ou encore le type de structures sont des points auxquels les internes accordent un peu plus d'importance. En ce qui concerne le mode d'exercice, 39 % des IMG prennent en compte ce critère dans leur choix de stage de niveau 1 contre près de la moitié (49 %) pour le choix du SASPAS.
S'agissant du type de structure, 36 % des internes jugent ce critère déterminant pour le choix du stage de niveau 1 contre 46 % pour le choix du SASPAS.
Des logements à proximité des lieux de stage pour favoriser l'installation
Par ailleurs, dans son enquête, le syndicat souligne que « 61 % des internes interrogés pensent qu’ils sont davantage exposés aux risques psychosociaux en stage ambulatoire par rapport aux stages hospitaliers ».
Pour l'expliquer, les répondants mettent en avant « l'isolement vis-à-vis des autres internes (85%) mais également le fait de devoir se déplacer dans plusieurs départements au cours d’un même stage (76%) avec un temps de transport parfois très important ».
Pour le SRP-IMG, ce constat « souligne clairement la pertinence de proposer un logement à proximité du terrain de stage pour diminuer la charge de transport quotidien, frein essentiel à la mobilité sur le territoire francilien ».
Pour 67,5 % des internes interrogés, il est en effet essentiel de se « voir proposer un logement lorsque le terrain de stage est éloigné de plus d’une heure de leur lieu de résidence ». Pourtant, plus de 95 % d'entre eux « déclarent ne jamais avoir eu de telle proposition de logement ».
Avoir accès à un « logement provisoire et gratuit sur la durée d’un stage ambulatoire » permettrait aux internes de choisir « plus aisément des lieux d’exercice éloignés, tout en continuant à louer leur logement plus central, souvent très difficile à obtenir en région parisienne », avance le syndicat.
D'ailleurs, être logé à proximité du lieu de stage « permettrait aux internes de mieux découvrir le territoire dans lequel a lieu leur stage. Ce territoire ne serait plus uniquement perçu comme un lieu de passage éphémère de leur stage à leur domicile. Ils pourraient en explorer les alentours et passer un peu de temps personnel sur ce territoire, facilitant leur attachement, et favorisant leur installation », fait valoir le syndicat.
D'après l'enquête, 72 % des IMG déclarent que la mise à disposition d'un logement dans un territoire pouvait « leur donner envie » de s'y installer.
Dans un contexte où l'accès aux soins s'avère de plus en plus difficile, proposer des logements aux étudiants en stage « représente un levier d'action majeur pour dynamiser et pérenniser les installations de futurs généralistes sur l’ensemble du territoire francilien », résume le syndicat d'internes.
« Pour la coupe du monde, un ami a proposé quatre fois le prix » : le petit business de la revente de gardes
Temps de travail des internes : le gouvernement rappelle à l’ordre les CHU
Les doyens veulent créer un « service médical à la Nation » pour les jeunes médecins, les juniors tiquent
Banderole sexiste à l'université de Tours : ouverture d'une enquête pénale