« Internes maltraités, patients en danger ». C’est sous ce slogan que deux syndicats d’internes lancent un appel à une nouvelle grève à partir du 28 avril prochain. Le syndicat des internes des hôpitaux de paris (SIHP) et l’intersyndicale nationale des internes (Isni) ont annoncé en fin de semaine dernière l’organisation d’une première journée nationale sans internes.
Cette mobilisation s’organise autour de trois revendications. La première porte sur le respect du temps de travail des internes et la demande d’application de la décision du Conseil d’État qui impose aux établissements de santé de mettre en place un système de décompte horaire. « Aujourd'hui toujours aucune solution n'a été proposée », rappelle le SIHP dans un communiqué. « Plus le temps de travail se rallonge, plus le risque d'accident augmente. Il est inacceptable que nos droits pourtant légiférés soient niés. Le décompte du temps de travail est indispensable pour protéger les internes et leurs patients », souligne le syndicat.
Revalorisation de 300 euros par mois
La rémunération des internes est la même sur tout le territoire quand les prix des loyers peuvent eux varier grandement d’une région à l’autre. Les deux syndicats réclament donc aussi la mise en place d’une indemnité logement indexée sur le prix du loyer. « Pour mettre fin à ces inégalités et lutter contre la précarité », précisent-ils.
Enfin les internes demandent une revalorisation salariale de tous les échelons de 300 euros par mois. « Un interne en début de 3e cycle gagne en moyenne 6,40 euros par heure, écrit le SIHP. Cette indemnisation dérisoire nous met en difficulté pour s'en sortir et est en totale inadéquation avec la quantité et la technicité du travail que nous effectuons ».
Avec cette journée sans internes, les jeunes médecins veulent rappeler leur caractère indispensable dans le système de santé malgré la constante déconsidération dont ils font l’objet. « Les internes sont considérés comme des médecins corvéables quand il s'agit de maintenir l'hôpital à flot (…) Rappelons au gouvernement et à la population l'importance de notre travail de soignants et l'impact que notre absence a sur le système en nous mobilisant massivement le vendredi 28 avril 2023 ».
La date du 28 avril a été choisie car elle correspond au dernier jour ouvré du stage d’hiver ce qui assure aux internes qu’ils n’auront pas à subir de répercussion sur la fin du stage, précise le syndicat parisien.
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