Meurtre de Nogent : l'agresseur présumé était un patient

Publié le 03/02/2017

Le Dr Patrick Rousseaux a bien été victime d'un patient. Le quadragénaire soupçonné d'avoir tué à coups de couteau le médecin généraliste dans son cabinet de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir) a été le patient de sa victime "à un moment donné", a en effet déclaré jeudi le procureur de la République de Chartres.

Interpellé mercredi après-midi aux Mureaux (Yvelines), l'homme de 41 ans est originaire de Nogent-le-Rotrou, où il vivait. "Il semblerait qu'il ait, au moins à un moment donné, fait partie des patients de la victime, mais il est impossible de dire à ce stade si c'était un patient actuel ou ancien", a déclaré le procureur de la République Rémi Coutin. Entendu à deux reprises, l'homme est apparu "relativement perturbé au cours de ses auditions et a tenu des propos qui peuvent sembler décousus, voire incohérents", a ajouté Rémi Coutin. Détail sordide : selon l'autopsie réalisée jeudi à Angers, le corps de la victime présentait 48 coups de couteau, a précisé le procureur.

Le drame a fortement ému la population locale. La municipalité de Nogent-le-Rotrou a mis en place jeudi une cellule psychologique ouverte à tous les habitants.

Dans un communiqué, le Conseil national de l'ordre des médecins a annoncé jeudi qu'il avait rappelé "au ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux ses engagements sur la sécurité des médecins" et appelé Marisol Touraine "à prendre les mêmes engagements". Dans le même sans, le président de la CSMF "exhorte le gouvernement à prendre des mesures exceptionnelles et immédiates pour renforcer la sécurité des médecins en exercice." Jean-Paul Ortiz invite dans un communiqué, "l'ensemble des médecins du département à se réunir silencieusement, mardi 7 février à 12 heures, devant la préfecture d'Eure-et-Loir, à Chartres". De son côté, le SML 28 appelle les médecins libéraux du département à fermer leurs cabinets ce jour-là, "en signe de solidarité et de deuil".


Source : lequotidiendumedecin.fr