L’octogénaire qui avait aidé sa femme à mourir en 2011 a finalement été condamné mardi à Saint-Etienne à un an de prison avec sursis. Le 22 septembre, le parquet avait requis une peine minimum de trois ans de prison avec sursis à l'encontre de Jean Mercier, 87 ans. Son épouse Josanne, 83 ans, souffrait de douleurs chroniques dues à l'arthrose depuis trois ans. Elle était également dépressive depuis 30 ans et avait fait plusieurs tentatives de suicide. Jusqu'au 10 novembre 2011, jour où son mari accepta de l'aider à décapsuler une quantité importante de médicaments et de lui apporter un verre d'eau.
"C'est une décision aberrante", s'est exclamé son avocat Me Mickaël Boulay. Selon l'avocat, "le tribunal a créé artificiellement le délit de suicide assisté, qui n'existe pas, sous l'appellation de non assistance à personne en danger". Il a aussitôt indiqué qu'il allait faire appel de cette condamnation. Jean Mercier avait indiqué avant l'audience, le 22 septembre, qu'il n'avait "pas de regrets" et qu'il souhaitait même être condamné, tout en réclamant une loi digne de ce nom sur la fin de vie. Le verdict tombe trois jours après la condamnation du Dr Nicolas Bonnemaison à Angers.
Un cabinet éphémère face au désert médical : dans la Nièvre, la solidarité tourne à plein régime
Les infirmiers formés peuvent désormais rédiger des certificats de décès sur tout le territoire
Taxe lapin de 5 euros, spés et kinés en accès direct, psychologues à 50 euros : les mesures chocs de Gabriel Attal
Accusé de délivrer trop d’arrêts de travail, un généraliste de Dunkerque en grève de la faim