Les nouvelles cotations des consultations complexes (46 euros) et très complexes (60 euros), instaurées dans la dernière convention médicale et applicables à compter du 1er novembre 2017, sont désormais connues à la faveur d'une décision de l'UNCAM parue ce mardi au « Journal officiel ».
La consultation de contraception et de prévention des MST auprès des jeunes filles de 15 à 18 ans voit le jour avec la lettre clé CCP. Elle pourra être appliquée par les généralistes, gynécologues, obstétriciens et pédiatres et devra être réalisée une seule fois par an et par patiente aux tarifs opposables (46 euros). « Le médecin doit informer la patiente du droit à l'anonymat pour cette prestation et doit respecter la décision de la jeune fille en utilisant le cas échéant un NIR anonyme », précise la décision.
La visite longue à 70 euros, jusqu'à 3 fois par an
De même, la liste des actes et prestations pris en charge par l'assurance-maladie est modifiée pour la visite très complexe du patient atteint de maladie neurodégénérative par le médecin traitant. Dénommée VL, cette visite au domicile du patient verra son montant revalorisé au 1er novembre (de 56 à 70 euros) et pourra être facturée jusqu'à trois fois par an et par patient (au lieu d'une fois auparavant).
En pratique, deux codes sont créés pour les nouvelles consultations complexes (46 euros) : l'un (CSO) porte sur le suivi la coordination de prise en charge par le médecin traitant des enfants de 3 à 12 ans en risque avéré d'obésité. Il ne peut être utilisé plus de deux fois par an et par enfant. L'autre, dénommé CSM (consultation de sortie maternité), peut être appliqué pour les consultations complexes du nouveau-né nécessitant un suivi spécifique par le pédiatre entre la sortie de la maternité et le 28e jour suivant la naissance.
Une quinzaine de majorations
Comme prévu dans la convention, de nombreuses majorations de 16 euros permettront de valoriser les consultations complexes : prise en charge d'un couple dans le cadre de la stérilité (MPS), première consultation de prise en charge d'un trouble grave du comportement alimentaire (TCA), tuberculose (MPT), scoliose de l'enfant (SGE) première consultation pour une thrombophilie grave (PTG), mycose ou fibrose pulmonaire (MMF), asthme (MCA), polyarthrite rhumatoïde (PPR), épisode aigu ou complication de sclérose en plaques, Parkinson, épilepsie instable (PPN), cérébro-lésés (MCT), séquelles lourdes d'accident vasculaire cérébral (SLA), suivi de prématurés (MSP), pathologie oculaire grave (POG), pathologie endocrinienne de la grossesse (PEG).
Deux consultations très complexes pour les pédiatres
Deux consultations et huit majorations très complexes (de 30 euros pour un montant total de 60 euros) verront également le jour le 1er novembre.
La consultation d'un enfant avec une pathologie chronique grave ou un handicap neurosensoriel sévère (EPH) ou celle pour le suivi de l'enfant de moins de 7 ans né grand prématuré ou atteint d'une pathologie congénitale grave (CGP) pourront être réalisées par le pédiatre.
Les majorations pour consultations très complexes concerneront les néphrologues pour les malades rénaux chroniques (stade 4 ou 5) en vue d'une greffe rénale (IGR), les chirurgiens pédiatriques pour les malformations congénitales graves (CPM), les gynécologues médicaux et obstétriciens pour maladie grave du fœtus (MMM), les rhumatologues, médecins internistes ou gastroentérologues pour la biothérapie (MPB) les dermatologues, rhumatologues ou médecins internes pour les maladies auto-immunes (MAV), l'ensemble des médecins pour l'information d'un cancer ou d'une pathologie neuro-dégénérative (MIS) ou l'immunodéficience (PIV).
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