Jean-Bernard Fourtillan, intervenant du documentaire controversé Hold-Up sur le Covid, poursuivi dans une enquête pour des essais thérapeutiques illégaux, a été incarcéré samedi avant une audience prochaine sur sa détention.
Ce professeur de pharmacie de 77 ans, figure de la sphère covid-sceptique et anti-vaccin, avait été interpellé jeudi dans un hôtel à Chaudes-Aigues (Cantal) en vertu d'un mandat d'arrêt émis par un juge d'instruction du pôle santé publique du tribunal de Paris, selon le parquet d'Aurillac qui a confirmé une information de La Montagne.
Incarcéré dans la foulée le temps d'organiser son transfert à Paris, il a été présenté samedi 17 avril au juge d'instruction aux convocations duquel il ne répondait pas depuis plusieurs mois. Le magistrat, conformément aux réquisitions du parquet de Paris, a saisi le juge des libertés et de la détention d'une éventuelle révocation de son contrôle judiciaire, selon la source judiciaire.
Hospitalisé en psychiatrie
Mais le professeur a demandé quelques jours pour préparer sa défense et a été incarcéré samedi dans l'attente de l'audience d'ici mercredi. Jean-Bernard Fourtillan avait déjà été arrêté en décembre dans le Gard en vertu d'un mandat d'amener émis par le juge d’instruction, selon le quotidien « Le Monde ».
Mais il avait dû être hospitalisé d'office en psychiatrie quelques jours avant d'être laissé libre le 18 décembre sous contrôle judiciaire, toujours selon le quotidien.
Le pharmacologue est mis en examen depuis mars 2020 pour avoir mené sans autorisation des essais avec des patchs contenant deux molécules, appelées valentonine et 6-méthoxy-harmalan, dans l'espoir de traiter plusieurs maladies neurologiques (Parkinson, Alzheimer, troubles du sommeil...).
Les essais étaient organisés dans une abbaye catholique près de Poitiers sur plus de 350 malades, dans le cadre de sa structure, le Fonds Josefa, vice-présidée par le Pr Henri Joyeux, lui aussi contesté par la communauté médicale notamment pour ses positions sur les vaccins.
Les deux hommes sont mis en examen dans cette enquête, ouverte après une dénonciation des faits en septembre 2019 par l'Agence du médicament (ANSM). « On est aux confins du charlatanisme », avait fustigé à l'époque le directeur de l'inspection à l'ANSM, Bernard Celli. Attaqué en diffamation par le Pr Fourtillan, il a été condamné en 2020 à Bordeaux à 1 000 euros d'amende pour ces propos.
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