La nouvelle ministre de la Santé connaît déjà bien les lieux. Ministre déléguée chargée de l’autonomie auprès du ministre des Solidarités et de la Santé dans le gouvernement Castex, Brigitte Bourguignon prend la place d’Olivier Véran dans le nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne. Il va encore falloir changer les plaques avenue de Ségur, puisque le ministère devient celui de la Santé et de la Prévention. Signe fort qui marque la volonté, affichée pendant la campagne présidentielle, d’Emmanuel Macron d’opérer un virage préventif sur la politique de santé.
Secrétaire médicale de formation, Brigitte Bourguignon est élue pour la première fois députée en 2012 dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais sous l’étiquette du Parti socialiste. Elle passe sous la bannière de la République en marche pour sa réélection cinq ans plus tard. Même si elle n’est pas professionnelle de santé, comme son prédécesseur ou comme l’espérait une partie des médecins, elle connaît les différents sujets qui l’attendent. En effet, depuis 2017 elle préside la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. En juillet 2020, elle est nommée pour rejoindre le gouvernement de Jean Castex, en charge de l’autonomie. Bousculée par la crise sanitaire, la loi qu’elle portait sur le Grand âge et l’autonomie ne verra finalement pas le jour lors de ce quinquennat, même si quelques mesures ont atterri dans le dernier PLFSS.
La nouvelle ministre est attendue au tournant par les médecins et les dossiers sont tous urgents et brûlants. Alors que la crise sanitaire n’est toujours pas achevée, elle devra dans l’immédiat s’attaquer à la crise des urgences et de l’offre de soins en général. Elle chapeautera également la grande conférence sur le système de santé promise par Emmanuel Macron, à moins que ce dernier ne s’en charge lui-même. Sur les réseaux sociaux, la nouvelle ministre s'est dit émue et déterminée.
Émue de cette responsabilité éminente, au cœur d’une priorité d’@EmmanuelMacron pour la santé des Français. Gratitude pour @olivierveran qui restera un grand ministre des Solidarités et de la Santé. Détermination auprès d’@Elisabeth_Borne, que je remercie de sa confiance.
— Brigitte Bourguignon (@BrigBourguignon) May 20, 2022
Un ministère spécifique pour l'Autonomie
Son entrée au gouvernement bruissait depuis quelques jours. C’est donc en qualité de ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées que Damien Abad prendra part au gouvernement d’Élisabeth Borne. Né en 1980 à Nîmes, il est atteint d’une maladie rare (arthrogrypose). Député dans la 5e circonscription de l’Ain depuis 2012, il était président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale depuis novembre 2019. Fonction qu’il a quittée ce 20 mai 2022.
À l’Assemblée nationale, il a pris part à la commission des finances ou encore a été membre de la commission des Affaires sociales en 2013 et en 2018. S’il a participé à des commissions d’enquête sur des thèmes assez éloignés de son maroquin (coûts passés, présents et futurs de la filière nucléaire, situation de la sidérurgie et de la métallurgie française et européenne…), il a plus récemment été membre puis vice-président de la mission d’information sur l’impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l’épidémie de Covid-19.
Sur Twitter, il s’est dit « très honoré d’être appelé à servir la France », avant d’ajouter : « Dépasser les clivages pour changer la vie de millions de Français : c’est le sens de mon engagement et j’y consacrerai toute mon énergie en tant que Ministre des Solidarités ». Rien n'est dit sur la loi Autonomie et Grand âge qui n'avait finalement pas vu le jour. Le grand âge n'apparaissant plus dans le nom du ministère.
Très honoré d’être appelé à servir la France auprès d’E.Macron et d’E. Borne. Dépasser les clivages pour changer la vie de millions de Français : c’est le sens de mon engagement et j’y consacrerai toute mon énergie en tant que Ministre des Solidarités.
— Damien Abad (@damienabad) May 20, 2022
Une physicienne à l'Enseignement supérieur
Une présidente d’université succède à une présidente d’université. Sylvie Retailleau, présidente de l’Université Paris-Saclay prend la suite de Frédérique Vidal (présidente de l’Université de Nice-Antipolis au moment de sa nomination en 2017) à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Agrégée de sciences physiques en 1988, elle a été maître de conférences à l’université Paris XI dès le début des années 90, puis professeure des universités à Paris-Sud à partir de 2001. Elle préside Paris-Sud de 2016-2018 puis son héritière Paris-Saclay depuis janvier 2019.
De nombreux chantiers de grande ampleur ont été menés dans les études de médecine pendant le quinquennat. La nouvelle ministre aura donc la lourde tâche d’assurer le suivi, pas toujours simple, des réformes du 1er et du 2e cycle. Parmi ses premiers dossiers, elle pourrait avoir à travailler avec les différents acteurs de la médecine générale sur l’ajout d’une 4e année d’internat, annoncée par Emmanuel Macron pendant la campagne.
Composition du gouvernement d’Élisabeth Borne
Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique (ministre de l'Économie, des Finances du gouvernement Castex) ;
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur Justice (reconduit au même poste que dans le gouvernement Castex) ;
Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ;
Éric Dupond-Moretti, Garde des Sceaux, ministre de la Justice (reconduit au même poste que dans le gouvernement Castex) ;
Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires (Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques du gouvernement Castex) ;
Pap Ndiaye, ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse ;
Sébastien Lecornu, ministre des Armées (ministre des Outre-mer du gouvernement Castex) ;
Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé et de la Prévention (ministre déléguée chargée de l’Autonomie et des Personnes âgées du gouvernement Castex) ;
Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein-emploi et de l'Insertion (ministre délégué chargé des Comptes public) ;
Damien Abad, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées ;
Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche ;
Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire (ministre chargé des Relations avec le Parlement depuis 2018) ;
Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques ;
Yaël Braun-Pivet, ministre des Outre-mer ;
Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture ;
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique (ministre déléguée chargée de l’Industrie du gouvernement Castex) ;
Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Les ministres délégués :
Auprès de la Première ministre :
Olivier Véran, chargé des Relations avec le Parlement et de la Vie démocratique (ministre des Solidarités et de la Santé depuis 2020) ;
Isabelle Rome, chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances ;
Auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique : Gabriel Attal, chargé des Comptes publics (porte-parole du gouvernement Castex) ;
Auprès du ministre de l’Intérieur et de la ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires : Christophe Bechu, chargé des Collectivités territoriales ;
Auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères :
Franck Riester, chargé du Commerce extérieur et de l'Attractivité (ministre de la Culture 2018–2020);
Clément Beaune, chargé de l’Europe (Secrétaire d'État chargé des Affaires européennes dans le gouvernement Castex).
Les secrétaires d’État auprès de la Première ministre :
Olivia Grégoire, porte-parole du Gouvernement ;
Justine Benin, chargée de la Mer ;
Charlotte Caubel, chargée de l’Enfance.
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