En attendant les conclusions de la mission flash sur l’accès aux soins urgents et non programmés, les acteurs du monde de la santé partagent leurs idées. Parmi eux, les syndicaux de libéraux qui ont multiplié les propositions ces derniers jours.
Dans leur lettre hebdo du 14 juin, Les Généralistes-CSMF ont ainsi dressé la liste des mesures dérogatoires « à prendre au niveau national » et celles pour le niveau local. Ils proposent notamment d’étendre la permanence des soins ambulatoires (PDSA) au samedi matin, de renforcer la régulation des médecins généralistes dans les centres 15 ou encore de valider et financer des organisations locales temporaires pour l’été.
Dans un communiqué du 17 juin, les Libéraux de santé plaident eux pour l’installation d’« une interface libérale de soins non programmés pour désengorger les Urgences. Les soins non programmés et la permanence des soins ambulatoires (PDSA) constituent une mission de service public qui participe à l’accès aux soins dans le territoire. Les professionnels libéraux de santé doivent s’y engager. Pour cela, l’organisation des soins non programmés à travers le service d’accès aux soins (SAS) doit être gérée par les Libéraux de santé ».
Faciliter la téléconsultation
Et la télémédecine fait aussi partie des solutions avancées. Ainsi, Les Libéraux de santé appellent à « libérer la télémédecine dans les zones où l’accès à un avis médical ou un avis expert est rendu difficile par le manque de professionnels. Il s’agirait à cette occasion d’élargir le champ de la télé-expertise à l’ensemble des professionnels de santé ». Ils demandent également de reconnaître les Escap (équipe de soins coordonnée avec le patient) ce qui « permettrait à de nombreux professionnels de s’impliquer dans un dispositif de coordination plus souple et plus agile, pour augmenter les prises en charge en ville et à domicile en réduisant les hospitalisations ». Un dossier dont les négociations semblent pourtant être bloquées, comme le dénonçait l’union nationale des professionnels de santé (UNPS) le 15 juin.
Les Généralistes-CSMF proposent eux de « permettre à nouveau la téléconsultation téléphonique » et de « rendre possible partout les téléconsultations assistées pour les patients qui ne peuvent pas se déplacer, y compris dans les Ehpad ».
La téléconsultation fait également l’objet d’un communiqué spécifique de l’UFML-S ce 17 juin. Le syndicat invite ainsi le ministère de la Santé à « revenir sur la limitation à 20 % d’activité du nombre de téléconsultations dès l’instant où ces actes et/ou les actes de consultations en cabinet ont un socle d’au moins 30 % d’actes patientèle médecin traitant ».
Utilisée pendant le confinement du printemps 2020, la téléconsultation était redescendue à des niveaux d'usage autour de 3 à 5 % par les généralistes début 2022. Pour accompagner son développement, une charte de bonnes pratiques de la téléconsultation a été publiée début avril par l’Assurance maladie ainsi que les syndicats représentatifs signataires de la convention médicale et le Conseil national de l’Ordre des médecins.
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