En ce « Mois sans tabac », l’Alliance contre le tabac (ACT) publie le 14 novembre les résultats d’une enquête sur la perception du tabac par les Français. Cette étude a été réalisée, avec l’institut BVA entre 2020 et 2022, auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 personnes âgées de 15 ans et plus, résidant en France métropolitaine.
Aujourd’hui, rapporte l'ACT, 78 % des Français déclarent avoir une image négative du tabac, soit 4 points de plus qu’en 2020. De plus, 61 % des Français estiment qu’il est facile d’avoir accès à un accompagnement pour arrêter de fumer. Avec une disparité entre les genres, cette proportion s'élève à 57 % des femmes contre 66 % des hommes (le tabac tue 20 000 femmes par an, soit deux fois plus qu’il y a 20 ans).
Peu de prescriptions par les non-médecins
Pourtant, la consommation du tabac n’est jamais abordée par plus d’un tiers des professionnels de santé (36 %) et occasionnellement pour 49 % d’entre eux. Ainsi seuls 15 % parlent de ce sujet avec le patient à chaque fois ou presque. Pourtant, indique l’ACT, « la Haute Autorité de santé (HAS) recommande le dépistage individuel de l’usage du tabac et de la dépendance à chaque consultation tout comme la recommandation systématique de l’arrêt du tabac ».
En effet, depuis le 1er janvier 2016, les infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, chirurgiens-dentistes et sages-femmes peuvent prescrire des substituts nicotiniques. Depuis 2020, 14 % des prescriptions ont été effectuées par des non-médecins. En outre, les substituts nicotiniques peuvent être délivrés par les pharmaciens.
Augmenter la fiscalité
À l'occasion de ce « Mois sans tabac », l’ACT appelle à une hausse de la fiscalité pour protéger contre le tabagisme, justifiant que cette mesure « est reconnue par l’OMS comme étant le levier le plus efficace […] notamment auprès des jeunes générations et des ménages les plus modestes ».
« En 2020, plus de trois adultes sur dix déclaraient fumer (31,8 %) et un quart déclaraient fumer quotidiennement (25,5 %) ; des résultats qui stagnent depuis 2019 et qui soulignent la nécessité de poursuivre les efforts et de compléter les méthodes de prévention en matière de lutte contre le tabagisme », souligne l’association.
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier
Soumission chimique : l’Ordre des médecins réclame un meilleur remboursement des tests et des analyses de dépistage
Dans les coulisses d'un navire de l'ONG Mercy Ships