Le quinquennat qui s’achève a été marqué par le déploiement de la feuille de route du numérique en santé. Présentée au printemps 2019, elle a été déclinée sous l’égide de Dominique Pon et Laura Létourneau, nommés respectivement responsable et délégué ministériels au numérique en santé. Il s’agit alors de faire oublier les errements autour du dossier médical partagé, d’instaurer un cadre commun pour tous les acteurs publics et privés, sans oublier les données de santé. De grandes orientations sont alors déclinées pour « accélérer le virage numérique ». Et une enveloppe de deux milliards d’euros sera par la suite attribuée dans le cadre du Ségur du numérique. En ont découlé une nouvelle structuration de la gouvernance avec la création d’une délégation ministérielle du numérique en santé, la transformation de l’Asip Santé (Agence des systèmes d’information partagés en santé) en Agence du numérique en santé (ANS) et le renouveau du Conseil du numérique en santé, intégrant de nombreux acteurs dont les professionnels de santé.
Les avancées ont notamment concerné les plateformes, avec par exemple la création du Health Data Hub, et les « services socles » comme les messageries sécurisées de santé, dont le déploiement a été accéléré. Le développement de la e-CPS était également au menu. Sans oublier l’essor de la télémédecine, dont la téléconsultation, entrée dans le droit commun en 2018 dans le cadre de l’avenant 6 de la convention médicale. Si elle a peiné à prendre son essor, la pratique a été largement déployée en médecine générale pendant la première phase de la pandémie avant de voir son utilisation décroître. Le quinquennat se termine avec la mise en service, en février, de l’espace numérique de santé, nommé Mon espace santé.
➔ Ce qu’il reste à faire : De nombreux outils et services ont été mis en place au cours des trois dernières années notamment. L’enjeu pour les prochaines années concernera leur utilisation. Alors que la messagerie sécurisée de santé peine à être utilisée en médecine libérale, que le DMP n’a jamais connu le succès attendu, Mon espace santé sera-t-il mieux accueilli ? Comment sera fourni le catalogue d’applications qui lui sera associé ? Et, pour les logiciels de gestion de cabinet, une labellisation a été mise en place pour les éditeurs. Des mises à jour, notamment pour ceux des médecins généralistes, devraient faciliter l’interopérabilité et donc l’utilisation de ces services.
Article précédent
Déléguer plus pour soigner plus
Article suivant
Quelques avancées et beaucoup d’attentes pour la rémunération
Répondre à l'urgence dans les territoires
Réinventer l'exercice contre la pénurie
Pêle-mêle de plans stratégiques autour de la prévention
« Nous avons la volonté de transformer en profondeur notre système de santé »
Le big bang des études et ses suites
Déléguer plus pour soigner plus
Un virage numérique au pas de course
Quelques avancées et beaucoup d’attentes pour la rémunération
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier
Soumission chimique : l’Ordre des médecins réclame un meilleur remboursement des tests et des analyses de dépistage
Dans les coulisses d'un navire de l'ONG Mercy Ships