Le Généraliste : Des expérimentations ont été lancées dans neuf caisses
pilotes depuis mi-décembre. Pourquoi avoir choisi ces territoires en particulier ?
Yvon Merlière Les départements ont été choisis pour avoir une bonne représentativité des situations permettant d’évaluer si cette nouvelle version répond aux besoins des professionnels de santé et des assurés et si elle contribue à lever les freins à son déploiement. Certains départements, comme l’Indre-et-Loire et la Somme, ont déjà testé le DMP au cours des dix dernières années. D’autres n’en ont aucune expérience. Il y a, par ailleurs, des départements ruraux ou urbains. Nous avons enfin privilégié les territoires disposant de CHU volontaires afin de pouvoir évaluer l’utilisation du DMP en ville et à l’hôpital et leur interaction.
Quels aspects du DMP sont développés en priorité ?
Y. M. Plusieurs nouvelles fonctionnalités sont testées au cours de la phase pilote. Les patients des caisses pilotes ont la possibilité de créer leur DMP sur mon-dmp.fr ou dans les accueils des CPAM. Dès sa création, le DMP est alimenté avec un historique de remboursements sur un an, précisant les médicaments remboursés, les actes réalisés par spécialité, les séjours hospitaliers, les actes de radiologie, les comptes rendus de biologie, etc. Enfin, un travail a été fait avec les éditeurs pour permettre de faciliter l’accès au DMP à partir des logiciels métiers des médecins et des établissements de santé. Il s’appuie sur de nombreux échanges avec les médecins qui ont permis d’identifier les problèmes rencontrés.
Comment les médecins sont-ils informés du nouveau DMP et comment peuvent-ils mettre à jour leurs logiciels ?
Y. M. Cela fait deux ans que nous travaillons avec les éditeurs. Un cahier des charges précisant les nouvelles fonctionnalités à intégrer dans les logiciels leur a été adressé. Un bouton «DMP» devra apparaître sur la fiche patient pour accéder facilement à son DMP. Il leur a été demandé de déployer des fonctionnalités pour formater le Volet de synthèse médicale (VSM) à partir des informations renseignées dans le dossier du patient et pour injecter ces données dans le DMP en un minimum de clics. Les Conseillers informatique service (CIS) des 9 caisses de la phase pilote se déplacent chez les médecins, les informent des nouvelles fonctionnalités et des modalités pour mettre à jour leur logiciel. Ces visites seront réalisées progressivement pour informer tous les médecins des dernières versions disponibles et complètent l’information donnée directement par les éditeurs.
*Directeur de la mission DMP à la CNAM
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