Malade ou délinquant ? Plus probablement malade et délinquant. Lors du procès pour injures à caractère antisémite de l’ancien couturier de la maison Dior, son avocat a tenté de plaider une sorte de délire dû à ses addictions : « Si une chose est claire, c’est que John Galliano était malade, a-t-il affirmé. Il était triplement dépendant à l’alcool, aux benzodiazépines et aux somnifères. L’effet combiné de ces produits est un état d’abandon total. Dans cet état, il était incapable de savoir ce qu’il disait et il ne se souvient de rien. »
Devant le tribunal correctionnel de Paris, la semaine dernière, Galliano, qui sortait de deux mois de désintoxication dans une clinique américaine, a reconnu cette triple dépendance, consécutive, selon lui, au décès de son père puis d’« un ami très cher », et au stress de ses responsabilités chez Dior. Confronté à une vidéo dans laquelle on le voit insulter ses voisins de table, dans un café parisien où il avait ses habitudes, et lancer : « J’adore Hitler. (...) Des personnes comme vous seraient mortes. Vos mères, vos pères seraient tous des putains de gazés », il affirme : « Ce ne sont pas des opinions auxquelles j’adhère. »
Le tribunal sera-t-il sensible à l’argument des addictions-maladie ? Réponse le 8 septembre. L’accusé risque jusqu’à six mois de prison et 22 500 euros d’amende et le procureur a requis une amende qui ne soit pas inférieure à 10 000 euros. « John Galliano est un délinquant », estime la LICRA, l’une des associations se portant partie civile. Pour l’avocat du MRAP, John Galliano peut imputer son comportement injurieux à son addiction à l’alcool, mais « la thérapie passe par une condamnation ».
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