La stratégie thérapeutique évolue selon les cinq niveaux de sévérité de l’acné : très légère (grade 1), légère (grade 2), moyenne (grade 3), sévère (grade 4) et très sévère (grade 5). Le traitement doit être systématique, quelle que soit la sévérité de l’acné, dès qu’il existe un retentissement psychosocial, une altération de la qualité de vie ou une interférence dans les relations avec autrui.
La place des antibiotiques locaux a été réduite de façon importante du fait de leur efficacité relativement minime et des alertes répétées sur le développement de souches résistantes de certaines bactéries. La minocycline n’a pas d’indication et doit être abandonnée.
L’isorétinoïne sous surveillance stricte
La place de l’isotrétinoïne a été légèrement modifiée. Elle est positionnée en première intention dans les acnés très sévères et pourra être prescrite dans les acnés sévères avant 3 mois en cas d’échec du traitement de première intention. Elle sera prescrite en deuxième intention dans l’acné moyenne après échec d’un traitement local associé à une antibiothérapie suivis pendant 3 mois.
Son usage étant proscrit chez la femme enceinte, la prescription initiale et le renouvellement mensuel du traitement ne doivent être envisagés qu’en présence d’un test de grossesse négatif fourni à chaque consultation mensuelle pendant toute la durée du traitement et jusqu’à 5 semaines après son arrêt.
Afin de limiter le risque de trouble dépressif suspecté mais non confirmé à grande échelle, tous les antécédents personnels et familiaux de troubles psychologiques et psychiatriques doivent être recherchés avant l’instauration du traitement et un suivi rapproché du patient est préconisé particulièrement en début de traitement. Dans ce domaine, une collaboration avec le médecin traitant est indispensable.
Compte tenu du risque accru de maladie thrombo-embolique veineuse sous pilule de troisième ou quatrième génération, la contraception d’une femme acnéique repose en première intention sur le lévonorgestrel (deuxième génération) et en seconde intention sur le norgestimate (assimilé deuxième génération).
Les traitements hormonaux à base d’acétate de cyprotérone (Diane 35 et ses génériques) peuvent être envisagés en troisième intention, en cas de persistance de l’acné malgré un traitement bien conduit et en tenant compte du risque thrombo-embolique individuel de la patiente.
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