Entre 2012 et 2017, le système national des données de santé a relevé 9 663 patients atteints d’anémie hémolytique auto-immune (AHAI), soit une incidence de 2,4/100 000 personnes-années. L’âge médian au diagnostic était de 69 ans. L’incidence est plus de dix fois supérieure chez les personnes âgées et très âgées (10,5/100 000 après 75 ans, 12,1 après 90 ans) que chez les moins de 50 ans (0,9), ce qui suggère un rôle de l’immunosénescence dans le développement de cette pathologie.
Entre 15 et 45 ans, l’incidence de l’AHAI est plus élevée chez les femmes mais la tendance s’inverse au-delà de 65 ans.
L’AHAI était primaire au diagnostic dans 55,2 % des cas, associée à une hémopathie maligne dans 30,2 %. Dès un an les complications s’accumulent et à 5 ans on relève 40 % (vs. 16 chez les témoins) de décès, 11 vs 7 % d’hospitalisations pour thrombose, 37 vs 13 % d’infections. Des risques similaires dans l’AHAI primaire et secondaire.
J. Maquet, CO 073
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