Un établissement familial et pionnier

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Publié le 03/06/2022

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Fondée en 1952 par le Dr Pierre Masquin et son épouse, la clinique psychiatrique Belle Rive accompagne depuis une dizaine d'années les médecins et paramédicaux en souffrance. L'établissement, encore aujourd'hui entièrement dirigé par la quatrième génération de la famille Masquin, est pionnier sur cette prise en charge, qui résulte de la rencontre avec le Dr Yves Léopold, généraliste avignonnais.

Conseiller de l'Ordre des médecins du Vaucluse, vice-président de la Carmf, ce dernier avait, en effet, réalisé en 2003 une enquête qui avait fait date en démontrant une surmortalité par suicide chez les médecins dans 26 départements français. En 2011, persuadé de la nécessité d'une prise en charge spécifique des médecins en souffrance, il convainc, aux côtés des médecins de la clinique, l'agence régionale de santé (ARS) de créer dix lits dédiés à Belle Rive.

En 2017, année où décède le Dr Léopold, la première unité de soins pour les professionnels de santé (USPS) est inaugurée dans une aile particulière de la clinique. Puis, en 2018, le Programme aide solidarité soignant (PASS), développé en lien avec l'Ordre et sept associations d’entraide, est lancé sur le site de la clinique. Outre la mise en place d'un numéro vert, ouvert tous les jours 24 heures/24, l'idée est de fédérer les forces et de construire un réseau de soutien proximité.

Cinq ans plus tard, les dix lits de l'unité de soins aux soignants – à géométrie variable, afin de répondre à toutes les demandes mais plus nécessairement regroupés dans la même aile – ont fait la preuve de leur utilité. L'établissement, où travaillent notamment sept psychiatres et une soixantaine d'infirmiers, souhaite désormais obtenir une tarification « adaptée » à un modèle de crise auprès de l'ARS, ce qui lui permettrait d'augmenter les ratios de paramédicaux.

M.F