Avant sa cure thermale, le patient doit bénéficier d’une consultation médicale. Effectuée sur place par un médecin thermal, elle est destinée à la prescription de soins hydrothermaux personnalisés.
Mais elle peut également être l’occasion d’identifier certains problèmes, associés ou non à la ou aux pathologies prises en charge lors de la cure : « La consultation préalable à toute cure thermale peut être l’occasion, pour le médecin thermal, d’effectuer un bilan de santé global. Et notamment de repérer les fragilités des patients ou les styles de vie inappropriés. En complément des soins thermaux prescrits pour la cure, le médecin peut proposer des actions de prévention sous la forme d’ateliers : diététique, activité physique, équilibre, mémoire… », souligne le Pr Christian-François Roques, président du conseil scientifique de l’Association française pour la recherche thermale (AFRETh).
Ateliers de diététique ou de mnémonique et coaching sportif
Ce bilan de santé global peut être orienté vers la correction des risques d’iatrogénie, la limitation du retentissement fonctionnel des pathologies connues, ou encore le concept de « vieillissement réussi ». Il est facilité par des tests cliniques simples d’évaluation de la santé globale : tests de marche, d’équilibre, circonférence du mollet, fonction cognitive, état psychologique, perception de la qualité de vie…
« 78 % des cures thermales effectuées en France ont une orientation rhumatologique, 70 % des curistes sont des patients arthrosiques. Chez ces derniers, le surpoids est un facteur d’aggravation de l’arthrose. Les curistes peuvent se voir proposer des ateliers de diététique pour les aider à amorcer une perte de poids, via un rééquilibrage alimentaire, ou des séances de coaching avec des éducateurs sportifs pour les initier à une activité physique qu’ils pourront poursuivre chez eux », indique le Pr Roques.
La prévention du déclin cognitif et de la chute chez le sujet âgé peut également être effectuée par le biais d’ateliers de stimulation de la mémoire, de rééducation posturale, de gym…, en complément de la cure thermale.
La recherche en ébullition
Plusieurs programmes récents de recherche se sont penchés sur la prise en charge de différents troubles durant une cure thermale conventionnée de 28 jours (voir aussi en encadré). « Nous avons par exemple lancé cinq études axées sur la prévention du déclin cognitif, des chutes et la mise en œuvre d’une activité physique adaptée lors de la cure thermale », affirme le Pr Roques. Par ailleurs, une étude menée par le Pr Claude Jeandel, responsable du pôle gérontologie du CHU de Montpellier, est en train d’évaluer de manière approfondie l’état de santé de 200 personnes âgées de 70 ans et plus avant, pendant et après une cure pour identifier les facteurs de prédisposition à la fragilité. Une autre étude, menée par le gérontopôle du CHU Toulouse sous la direction du Pr Bruno Vellas, a permis de montrer que le séjour thermal est un moment propice pour mettre en place une action de prévention associant un programme d’activité physique adaptée à des ateliers de diététique et de stimulation cognitive.
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