Dès la fin du mois d’août dernier, les habitants de la Haute-Garonne, suivis par ceux de la Somme et de la Loire-Atlantique, ont pu expérimenter en avant-première l’accès à « Mon Espace santé ». Une version bêta, simplement agrémentée des deux fonctionnalités de base : le dossier médical partagé et le canal de messagerie sécurisé entre le praticien et le patient. Au total, 3,3 millions d’assurés de ces trois départements ont vu leur espace en ligne ouvert automatiquement. Seuls 0,7 % d'entre eux ont refusé la création de leur dossier – soit moins de 25 000 patients – à la suite du courrier ou du mail de leur caisse. Une « réussite » pour la Cnam, qui vante « un service simple à comprendre et à utiliser ».
Si la création est automatique, qu’en est-il des usages ? L'Assurance-maladie précise que 160 000 bêtatesteurs se sont réellement connectés sur leur espace santé, pour une navigation de 10 minutes en moyenne. Soit 5 % des effectifs. « Les établissements et les professionnels de santé partenaires de cette phase pilote commencent à utiliser le service avec leurs patients, détaille la Cnam. La messagerie sécurisée de santé est utilisée pour préparer une admission à l’hôpital ou envoyer des conseils thérapeutiques à un patient ». Dans les établissements pilotes de Haute-Garonne, le nombre de documents déposés sur le dossier médical des patients a bondi de 300 %.
Ce test grandeur nature a permis des réajustements sur la nouvelle version mais aussi la mise en place d’un comité citoyen pour garantir la confidentialité des données ou la traçabilité de l’accès. 4 000 « médiateurs numériques » seront déployés sur tout le territoire, courant 2022, pour aider les plus éloignés de l'innovation à s’emparer de l’outil. Futurs ingénieurs et étudiants en médecine feront partis des bénévoles.
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